©AfreePress-(Lomé, le 23 juin 2020)-La Direction Générale de l’Enseignement Méthodiste du Togo (DGEMT) a réagi samedi 20 juin 2020, suite à la sortie médiatique d’un de ses enseignants.
Dans cette sortie médiatique publiée vendredi 19 juin dernier, l’un de ses enseignants confiait à l’Agence de presse AfreePress les conditions « précaires » dans lesquelles les enseignants des écoles méthodistes travaillent et accusait la direction de laisser pour compte le personnel d’encadrement.
La réponse de la DGEMT est venue de M. Hippolyte Adama Zan GBOSSOU, membre du Conseil d’Administration de l’enseignement méthodiste du Togo, Président du comité de crise mis en place pour mener les discussions avec les enseignants mécontents.
Celui-ci rejete ces accusations et situe l’opinion sur comment les choses se sont réellement déroulées.
« La direction générale de l’école méthodiste du Togo n’a jamais ignoré les revendications de ses enseignants », a déclaré GBOSSOU Adama Hippolyte.
Il indique que la situation financière de ces écoles ne permet pas à l’institution de répondre immédiatement à toutes les revendications. « Mais il y a une volonté d’améliorer progressivement leurs conditions. Aujourd’hui s’il y a de l’argent sur le compte de la direction, ça ne coûtera rien de résoudre les problèmes des enseignants », a-t-il souligné.
D’après lui, la DGEMT prend à bras-le-corps, les exigences de ses enseignants et a mis place un comité de crise depuis décembre 2019 chargé de travailler à résoudre les problèmes que posent ceux-ci.
« Nous avons des difficultés. Ce n’est un secret pour personne et dans n’importe quel domaine, il y a des problèmes. Comme ils l’ont souligné dans l’article, c’est des revendications qui datent et sont vieilles comme l’institution. Mais ce que nous avons fait cette année, on ne peut pas le comparer avec ce qui a été fait depuis. Il n’y a jamais eu de cadre permanent de discussion regroupant la DGEMT, le comité de crise et les enseignants du GEMT représentés au niveau préscolaire, primaire et secondaire. Mais nous sommes arrivés à créer ce cadre dans lequel nous travaillons. Notre dernier rendez-vous pour continuer les travaux était en février 2020. C’est vrai qu’il y avait des agendas qui ne concordaient pas, ce qui a retardé les choses et malheureusement nous sommes tombés dans cette histoire de Covid-19 depuis mars 2020. Mais on ne peut pas dire que rien n’est fait », a laissé entendre M. GBOSSOU.
Il rassure ses employés que la DGEMT œuvre « inlassablement » en vue d’apporter des solutions à tous points de la plateforme revendicative des enseignants, notamment, la question des salaires et la revendication portant sur le besoin de disposer en quantité et en qualité du matériel de travail.
« Nous comprenons leur état d’âme, leur frustration et leur désespoir. Mais seules les discussions peuvent nous permettre de régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Nous avons affirmé notre volonté à améliorer les conditions des enseignants parce que ce n’est pas une fierté pour nous de les voir dans ces conditions et aucun employeur au monde ne souhaiterait cette situation. Nous reconnaissons la plateforme revendicative et nous y travaillons ardemment. Si nous prenons cette plateforme revendicative, il y a des choses qui ont été faites et d’autres qui restent à faire et à améliorer, c’est pourquoi nous les exhortons à toujours privilégier le dialogue, donc à revenir à la table des négociations au sein du cadre tripartite permanent de discussion qui existe déjà à cet effet », a-t-il ajouté.
Loin de critiquer et d’incriminer les enseignants qui selon lui sont dans leur droit, M. GBOSSOU invite ces derniers à accompagner l’église dans sa mission.
« L’église n’est pas là pour chercher de l’argent. Notre objectif c’est de gagner des âmes pour le Christ. Mais ceux qui travaillent, on ne peut pas non plus les laisser pour compte. C’est une situation très difficile que nous supportons. Mais il faut tout faire pour les mettre à l’aise. C’est notre objectif et c’est ce que nous faisons tous les jours », a-t-il conclu.
Raphaël A.