©AfreePress-(Lomé, le 30 septembre 2020)-L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques, a tenu mercredi 30 septembre 2020 à Lomé, un séminaire de présentation des résultats du rebasage du Produit Intérieur Brut (PIB).
La rencontre présidée par la Ministre de la Planification du Développement et de la Coopération, Mme Ayawovi Demba Tignokpa et son collègue de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, a permis à l’INSEED de présenter et de publier officiellement les résultats du rebasage du PIB et des comptes nationaux des années 2016, 2017 et 2018, élaborés sous le nouveau Système de Comptabilité Nationale, le « SCN 2008 ».
En effet, conformément aux recommandations des Nations Unies, le Togo a opté pour la migration du Système de comptabilité nationale de 1993 (SCN 93) vers le SCN 2008 avec un changement de l’année de base, celle de 2016 pour être conforme aux exigences de la communauté internationale.
Il s’agit d’un processus qui a permis au pays d’actualiser ses comptes nationaux et d’adopter une nouvelle année de base conforme au Système de Comptabilité Nationale (SCN 2008).
« Avec la migration au SCN 2018, notre pays a construit les comptes nationaux d’une nouvelle année de base 2016. Ces comptes rénovés ont permis, entre autres de mieux mesurer la contribution des différentes activités au PIB, les dépenses de consommation des ménages, les investissements publics et privés ainsi que la part de la richesse créée par chaque catégorie d’agents économiques », a rappelé à AfreePress, le Directeur Général de l’INSEED, Koame KOUASSI à l’ouverture des travaux.
Les résultats issus des travaux de l’INSEED, montrent que le PIB de 2016 sous le SCN 2008, passe à 3 574,4 milliards de FCFA contre 2 618,1 milliards de FCFA suivant le SCN 1993, soit une réévaluation de 36,5% et pour l’année 2017, le PIB réel est de 3 729,8 milliards de FCFA correspondant à un taux de croissance de 4,3% entre 2016 et 2017. « Le PIB nominal s’établit à 3 713,6 milliards de FCFA pour une année », a-t-il ajouté.
D’après M. KOUASSI, avec les anciennes méthodes de calcul, il ressort des écarts qui constituent une perte pour les recettes fiscales de l’Etat.
« Le changement de l’année de base a été nécessaire d’autant plus que l’ancienne année de base des comptes nationaux qui est 2007 ne permet plus de capter les changements de structures opérées dans l’économie, notamment l’apport du secteur informel », a-t-il expliqué.
Pour la Ministre en charge de la Planification, l’aboutissement de ce processus permettra au gouvernement de mobiliser davantage de recettes pour le développement.
« Sur la base des résultats actuels, les prévisions révisées indiquent aussi que le taux d’endettement (dette rapportée au PIB) projeté se situe désormais à 51,9% en 2019 contre 68,3% dans l’ancien système de comptabilité (SCN 1993) et à 51,8% contre 68,6% en 2020 (en prévision). L’utilisation efficiente de ces nouvelles marges de manœuvre exige cependant de relever encore davantage le défi lié à la mobilisation des recettes fiscales », a-t-elle indiqué.
Raphaël A.