©AfreePress-(Lomé, le 1er décembre 2020)-L’arrestation les 27 et 28 novembre 2020, de Mme Brigitte Kafui-Adjamagbo Johnson et de Gérard Dodji Yaovi Djossou, tous deux, membres de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) a provoqué une vague de condamnations et d’indignations au sein de l’opinion publique. Plusieurs partis politiques de l’opposition, organisations de société civile et personnalités ont réagi à la suite de ces interpellations.
C’est le cas de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), du Front Citoyen Togo Debout et de la Diaspora Togolaise en Allemagne.
Ces partis politiques et OSC ont à travers des communiqués, exigé la libération « immédiate » de Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et de M. Gérard Yaovi Djossou ainsi que des autres détenus politiques qui croupissent dans les prisons du Togo.
Le parti de Jean-Pierre Fabre dans son communiqué, s’insurge contre les arguments (des documents « découverts » en lien avec la préparation d’une tentative de déstabilisation du pays) avancés par le Procureur de la République pour justifier les interpellations de deux membres de la DMK.
« En effet, l’ANC connaît bien les méthodes arbitraires du Procureur Essolizam Poyodi, pour les avoir subies, dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé. Ses accusations ne sont jamais fondées sur des preuves sérieuses… L’ANC dénonce l’usage des mêmes méthodes et exige la libération immédiate des personnes interpellées et détenues », indiqué l’ANC.
Le parti ADDI de son côté demande au gouvernement de garantir l’intégrité physique et morale de ces deux responsables politiques de même que leur droit à la présomption.
Le pari d’Aimé Tchabouré Guogué rappelle au gouvernement que de grands criminels économiques bien identifiés, qui doivent être à la place des détenus politiques courent toujours sans être inquiétés.
Tout comme la Diaspora Togolaise en Allemagne, le Front Citoyen « Togo Debout », se dit choqué après l’arrestation « rocambolesque et arbitraire » de deux responsables politiques de la Dynamique Monseigneur Kpodzro et appelle à la restauration de l’État de droit dans le pays.
« Malgré les multiples violations des droits de l’Homme qui ont émaillé les prétendues arrestations, ces agissements dignes de grand banditisme sont assumés par le Procureur de la République d’un Etat failli. ‘’Togo Debout’’ dénonce vigoureusement ces violations manifestes du droit, dont l’objectif est d’accentuer l’oppression à laquelle le peuple togolais est soumis… ‘’Togo Debout’’ s’élève vivement contre les harcèlements subis par les opposants politiques. Ceux-ci ont atteint un paroxysme depuis les dernières élections présidentielles frauduleuses du 20 février 2020 », a indiqué cette association de la société civile dirigée par Prof. David Dosseh.
Il faut rappeler que leader de la DMK, l’ancien Premier Ministre Agbéyomé Kodjo s’est également prononcé. Il dénonce l’arrestation qu’il qualifié, d’« arbitraire » de ses collaborateurs qui, d’après lui, est un plan mis en œuvre par le pouvoir de Faure Gnassingbé dans le but de décapiter son regroupement. « Ce plan, pour faire taire la dynamique est peine perdue », a-t-il lancé.
Raphaël A.