©AfreePress-(Lomé, le 17 février 21)-16 février 2001-16 février 2021. Il y a exactement 20 ans que la radio Zéphyr Fm a vu le jour. C’est un heureux évènement que célèbre les auditeurs et premiers responsables de cette radio ainsi que l’ensemble de son personnel.
La Direction générale de Zéphyr Fm célèbre cet anniversaire en toute sobriété et ceci dans le strict respect des gestes barrières en raison de la situation sanitaire du pays. Si cette radio continue d’émettre depuis 20 ans, c’est forcément parce que ses promoteurs disposent d’un esprit de management assez particulier. Ces secrets sont dévoilés dans l’interview à suivre par le Directeur Général de radio Zéphyr, Patrick Blandé.
Lisez plutôt.
AfreePress : Bonjour M. Patrick Blandé. Vous êtes le Directeur général de radio Zéphyr Fm. Aujourd’hui, votre entreprise a 20 ans d’existence. Qu’avez-vous à dire ?
Patrick Blandé : C’est un bilan satisfaisant parce que vous comprenez que nous sommes nés le 16 février 2001 et aujourd’hui, nous avons 20 ans. Zéphyr est l’un des médias les plus anciens qui continue de jouer son rôle dans l’espace médiatique togolais. 20 ans dans la vie d’un média, ce n’est pas donné.
Nous sommes nés au même moment que certains médias, dont je tais les noms, qui n’existent plus aujourd’hui. Donc si Zéphyr existe jusqu’aujourd’hui, c’est grâce à la bravoure de ses initiateurs, de ses fondateurs et également des gens éclairés.
Zéphyr est aujourd’hui une des références dans le cosmos médiatique togolais. Zéphyr n’est pas écouté uniquement qu’à Lomé, nous avons un relai à Alédjo qui permet de nous écouter dans la région de la Kara et de la Centrale. C’est aussi l’une de notre puissance.
Aujourd’hui, en toute humilité, si nous prenons les cinq premiers médias les plus puissants dans la capitale, on peut citer aisément Zéphyr FM parmi eux.
Vingt (20) ans avec cette concurrence très rude sur le marché togolais. Si Zéphyr loge dans les cinq premiers médias de la place, c’est parce qu’il y a des visionnaires, il y a des gens qui sont toujours là, qui sont promptes à agir pour booster le travail de qualité que nous faisons.
Je suis très satisfait du travail qui se fait.
AfreePress : Dans la vie d’une entreprise, il y a des hauts et des bas. Parlez-nous des temps forts dans le parcours de Zéphyr.
Patrick Blandé : Les hauts et les bas, ils en existent partout. Parce que nous sommes une radio commerciale et lorsque nous prenons l’aspect publicitaire, c’est très difficile. Il arrive des moments où il faut faire avec parce que vous deviez forcement exister.
Le matériel technique, lorsqu’il est en panne, vous êtes obligé de vous battre sérieusement. Ce n’est pas un matériel qu’on retrouve à Déckon, ici à Lomé. C’est un matériel qui vient de très loin et donc très coûteux. Des fois, on est même obligé de sacrifier le personnel qui n’aura pas forcement son salaire à la fin du mois pour pouvoir satisfaire les auditeurs.
Ensuite, il y a les petites difficultés de chaque jour qui se situent au niveau des charges salariales. Avec l’ARCEP, nous payons aussi des redevances très, très chères. Nous payons également des redevances au niveau du BUTODRA et lorsque la CNSS vient avec des dizaines de millions parce qu’entre-temps, nous n’avons pas pu répondre favorablement aux déclarations, vous comprenez que c’est assez dur. La plupart du temps, ce sont les grandes difficultés qui se posent aux radios.
Donc aujourd’hui comme je l’ai dit, il y a beaucoup de difficultés parce qu’il y a très peu de publicités, mais beaucoup de travail. Je veux saisir l’occasion pour demander à tout un chacun, de véritablement revoir leur communication.
Parce que la publicité, non seulement, elle est rare, mais le coût est très bas et ça ne nous permet pas véritablement de faire face à nos charges.
AfreePress : Est-ce que vous avez des doléances à porter à l’endroit de ces institutions ?
Patrick Blandé : Oui, à l’endroit de ces institutions, ma doléance est qu’elles revoient les choses. Ce n’est pas le lieu de dévoiler tout. Mais, comprenez qu’avec l’ARCEP par exemple, les redevances sont lourdes. Donc, s’ils peuvent diminuer les frais que nous payons à chaque semestre, ça nous porterait un peu vers le haut. Parlant des charges du personnel et surtout celles de la CEET, ce n’est pas une petite affaire. Le problème est que l’émetteur est un appareil qui bouffe beaucoup d’énergie et donc, il y a des moments où la facture mensuelle est assez lourde. Globalement, il y a beaucoup de charges au niveau de la radio. Si l’autorité gouvernementale pouvait faire en sorte pour nous alléger certaines redevances, ça nous sera d’une grande utilité.
AfreePress : 20 ans d’existence, quelles sont les perspectives de Zéphyr ?
Patrick Blandé : Aujourd’hui, le premier défi c’est de tenir. Parce qu’avec le coronavirus, nos chiffres d’affaires ont totalement baissé. Mais on garde confiance. Zéphyr est dans la perspective de créer une télévision. C’est ce que le promoteur a promis. Si Dieu le permet, sûrement que ce projet sera réalisé bientôt.
AfreePress : Un mot à l’endroit de votre personnel et de vos partenaires.
Patrick Blandé : Félicitation au personnel de Zéphyr et beaucoup de courage à toute l’équipe. Le travail de journaliste et d’animation radio, n’est pas un travail facile. On quitte la maison très tôt le matin et on ne sait pas à quelle heure ont revient. C’est un travail fatiguant, mais quand on a la passion, on y arrive. À l’endroit des partenaires, je leur dis de rester toujours fidèles à nous. Parce que sans eux, nous ne pourrons pas exister. Les partenaires sont la première cible qui a un poids dans la vie d’une radio. Ce sont eux qui soutiennent la balance commerciale et financière de la radio. C’est vrai que la pandémie a causé beaucoup de problèmes, mais je prie nos partenaires qu’ils aient confiance en Zéphyr et Zéphyr va les satisfaire comme elle sait bien le faire.
AfreePress : veillez, nous présenter votre média.
Patrick Blandé : Zéphyr est né le 16 février 2001. C’est une entreprise commerciale qui est structurée en plusieurs départements, dont la direction générale, sous laquelle se trouve une direction de l’antenne et une direction commerciale. En dehors de ces départements, nous avons le service de la comptabilité, la rédaction centrale qui a une équipe de journaliste qui jour et nuit nous présentent des éditions. Il y a également l’équipe de l’antenne et des programmes chapeautée par une Cheffe et ses animateurs. Nous avons le secrétariat et service de sécurité. Globalement, le personnel de Zéphyr tourne autour de 20 personnes placées sous ma direction. En dehors de notre fréquence de la région Maritime qui est la 92.3, Zéphyr a une autre fréquence à l’intérieur du pays qui est accessible sur la 95.5 FM qui permet à la population de Sokodé, de Sotouboua, de Bassar, de Kara, de Kétao et leurs environs de capter la radio et d’écouter nos programmes. Nous avons également un site web : www.zéphyr.tg qui permet aux auditeurs de la diaspora de nous écouter aussi.
Zéphyr est très engagé dans le culturel. Chaque année, nous ne baissons pas les bras avec les différents événements que nous promouvons. Je veux parler par exemple de Viva-holydays qui permet aux étudiants et élèves passionnés de la radio, de venir s’essayer en animation radio. À travers ce programme vacance, Zéphyr a eu à former beaucoup de journalistes dont certains sont aujourd’hui des rédacteurs en chef, des chefs programmes, et même des directeurs de médias. C’est une initiative louable. En dehors de Viva-holydays, nous organisons aussi chaque année, les All musics Awards qui récompense les artistes talentueux de notre pays. Ça permet aux artistes de faire un travail de qualité.
Interview réalisée par A. Anika (+22891024439)