©AfreePress-(Lomé, le 2 aout 2021)- La Cour d’Appel de Lomé a rendu justice à une jeune fille violée à Adétikopé (à 15 km au nord de Lomé) par un conducteur de taxi moto.
Son agresseur, le nommé Emmanuel METENHOU, âgé de 29 ans au moment des faits et père de 5 enfants, a comparu vendredi 30 juillet 2021, devant la Cour d’Assises pour répondre de ses actes.
Selon le réquisitoire, les faits montent au 9 juillet 2017. Alors que la jeune fille, âgée de 19 ans, venait de quitter ses parents à Adétikopé aux environs de 19 heures pour se rendre à Lomé, elle a été abordée au bord de la route par un conducteur de taxi moto, en la personne d’Emmanuel METENHOU.
« Une fois le prix de transport discuté, le conducteur et sa cliente ont pris la route. À quelques mètres et loin des habitations, le conducteur a commencé par ralentir. La passagère ayant fait la remarque a voulu en connaître la raison. Le conducteur l’a fait comprendre qu’elle n’est pas celle qui doit lui montre comment rouler son engin. Insistant dans sa demande, l’accusé s’énerva et envoya un coup de coude au visage de sa victime et abandonna le trajet Adétikopé-Lomé pour emprunter une autre voie inconnue et s’arrête dans une brousse. Sous les menaces, de l’éliminer, le conducteur impose à la jeune fille de se déshabiller. Ayant pris peur, celle-ci exécuta l’ordre son agresseur. Après l’acte, l’accusé a emporté les affaires personnelles de la victime et lui ordonnant de partir nue. Elle finit par tomber sur un orphelinat dans les parages qui lui est venu en aide en lui donnant de nouveaux vêtements et un téléphone pour joindre sa famille. À l’arrivée de ses parents, elle fut conduite dans une clinique pour des soins. Au lendemain du drame, la victime qui est partie faire une déposition de plainte a reconnu M. Emmanuel, son agresseur qui est également venu à la brigade pour une autre affaire », a rapporté l’avocat général.
Arrêté sur place, l’accusé lors des interrogatoires, avait tenté de corrompre l’officier en charge du dossier. Celui-ci a promis une somme de 200.000 F CFA au commandant de la brigade enfin que l’affaire soit étouffée, précise le ministère public.
Cinq ans après les faits, la victime reconnaît toujours le visage de son agresseur.
À la barre, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Celui-ci plaide coupable et imploré la clémence de la Cour.
À l’issue des débats, la Cour a suivi le réquisitoire en condamnant Emmanuel METENHOU à une peine de dix (10) ans de réclusion criminelle pour viol et pour tentative de corruption sur un agent de la police, et une amende de dix millions (10.000 000) F CFA pour dédommagement à la victime.
Noellie A.