©AfreePress-(Lomé, le 24 novembre 2021)- 24 heures après les mouvements d’humeur observés sur le site de la Cimenterie de la côte ouest-africaine (CIMCO-Industrie) à Lomé, l’ambiance demeure toujours électrique. Un reporter de l’Agence de presse AfreePress, est allé tâter le pouls des événements sur le terrain.
En effet, mercredi 24 novembre 2021, les ouvriers recrutés pour réaliser les travaux de construction de la nouvelle cimenterie du richissime homme d’affaires burkinabé, Inoussa Kanazoe, en zone portuaire, ont poursuivi leurs manifestations de mécontentement sur le site, a constaté un reporter de l’Agence de presse AfreePress.
Sous le regard vigilant des forces de l’ordre et de sécurité déployées en masse sur les lieux et armées de boucliers et de grenades lacrymogènes, les manifestants ont une fois encore exprimé bruyamment leur ras-le-bol en scandant des slogans et chants hostiles à l’employeur.
Des échauffourées ont éclaté dans la foulée conduisant à des courses-poursuites et l’arrestation d’un manifestant qui a été embarqué.
À travers ce mouvement de débrayage, les ouvriers veulent faire entendre leur voix et réclamer des droits et primes promis à la suite d’un préavis de fin de contrat qui leur a été transmis par l’employeur.
« C’est une habitude ici. On vous recrute lundi et le samedi, on vous dira que le travail est terminé, contrairement à ce qui est écrit dans le contrat. Nous ne sommes pas des ouvriers illettrés. Nous sommes pour la plupart, des diplômés en génie civil donc, nous connaissons nos droits et devoirs. Nous prenons acte du préavis de fin de contrat, mais nous réclamons nos droits et primes conformément à la loi », a confié à l’Agence de presse AfreePress, un manifestant.
Cependant, à côté de ces ouvriers mécontents, un autre groupe continue de travailler avec rigueur et assiduité. Ceux-ci, se sont désolidarisés du mouvement.
Interrogé, l’un d’entre eux se justifie : « Nous, on est recrutés tout récemment. Donc, on ne sait pas ce qui se passe. Notre groupe n’a pas reçu de préavis de fin de contrat, c’est pourquoi nous continuons de travailler », a-t-il laissé entendre.
Du côté de la direction du site, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. « Rien ne se passe ici à CIMCO. Si quelqu’un dit que quelque chose se passe, allez chez lui, pour qu’il vous explique », a confié une employée de bureau rencontrée au niveau du secrétariat de cette société.
Toutes les tentatives menées par l’Agence de presse AfreePress pour rencontrer les premiers dirigeants de la société, n’ont pas abouti.
Anika A. (+22891024439)