©AfreePress-(Lomé, le 9 mars 2022)- La Journée Internationale des Droits de la Femme a été célébrée, mardi 8 mars 2022. Pour marquer l’évènement dans le secteur de la Santé, le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) a prévu une série d’activités. L’agenda de cette commémoration a été communiqué, lors d’une conférence de presse animée à Lomé par les premiers responsables de l’organisation syndicale.
Le SYNPHOT, d’après son Secrétaire Général, Dr Gilbert Tsolégnanou veut profiter de la journée internationale des droits de la femme pour intensifier la lutte contre le mal qui gangrène actuellement le secteur. Il s’agit du harcèlement sexuel et les violances sexuelles dont sont victimes des femmes et jeunes filles.
« Le thème de cette année, c’est : Égalité aujourd’hui pour un avenir durable. Le SYNPHOT a souhaité dans l’esprit de ce thème que pour le secteur de la santé au Togo, nous pussions aborder un sous-thème qui est : Le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes en milieu hospitalier et universitaire. Ce sous-thème est tiré de la convention 190 de l’Organisation internationale du travail dont le préambule est assez explicite et dit clairement que le harcèlement sexuel et les violences faites à toute personne nuisent la dignité de la personne et constituent un frein à l’égalité entre les personnes », a-t-il indiqué.
Pour atteindre ses objectifs, le SYNPHOT a annoncé plusieurs activités tout au long de la semaine.
« Nous avons commencé cette célébration depuis le 7 mars avec une campagne subventionnée de dépistage du cancer du col de l’utérus à Kpalimé. Nous espérons recevoir plus de 300 femmes à cette occasion. Le jeudi 10 mars, nous allons procéder à une remise symbolique de matériels médicaux aux maternités du CHU Sylvanus Olympio et de Xlétrivicondji, juste pour honorer la mémoire de Dame Ornella, qui est décédée dans des conditions que nous connaissons tous et que nous déplorons d’ailleurs. Le vendredi 11 mars, nous allons organiser dans la salle de conférence du grand marché de Cacaveli, une journée de réflexion au cours de laquelle nous allons revenir sur le thème de la célébration et débattre autour du phénomène du harcèlement » a ajouté le SG du SYNPHOT.
Particulièrement pour ce qui est du phénomène du harcèlement et les violences sexuelles, l’organisation invite les victimes à briser le silence.
« C’est pour éviter une descente aux enfers à notre corporation et de faire en sorte que les personnes qui se livrent ou qui auraient l’intention de se livrer à ces genres de pratiques se repaissent. Si nous en parlons aujourd’hui, c’est que nous sommes arrivés à un niveau qu’il faut agir », a lancé Dr Gilbert Tsolégnanou.
Entre autres actions engagées déjà par le SYNPHOT pour accélérer la lutte contre le phénomène, la mise en place d’une cellule d’écoute pour les victimes ainsi que des boîtes de témoignages où les victimes peuvent en tout anonymat déposer leurs narrations.
Le SYNPHOT veut par ailleurs compter sur le gouvernement pour venir à bout du fléau à travers la ratification dans les meilleurs délais de la Convention 190 de l’OIT adoptée par le pays en juin 2019 à Genève.
Raphaël A. (+22892060703)