©AfreePress-(Lomé, le 18 octobre 2022)-Au Togo, la prostitution des jeunes filles prend de plus en plus de l’ampleur en milieu scolaire, universitaire, et même dans les rangs de celles qui ont décidé d’apprendre un métier.
Si le phénomène n’est pas trop flagrant, c’est parce que les jeunes filles qui s’adonnent à ce métier, évitent la rue où traditionnellement les prostituées trouvent leur pitance.
Désormais, ce sont les technologies de l’information et de la communication (TIC) qui sont les plus utilisées. C’est le cas de certaines élèves.
Elles profitent des facilités qu’offrent les réseaux sociaux (Facebook, Tweeter, Instagram, WhatApp) pour vendre leur charme.
« New friend (nouvel ami) ». C’est, en tout cas, le nouveau concept par lequel des jeunes filles distillent leurs numéros.
Concrètement, il s’agit pour une jeune fille de mettre le numéro de son amie sur son statut WhatApp et Facebook, accompagné d’un message clair : ‘’c’est mon amie, très sympa. Elle veut faire de nouvelles connaissances’’. Avec cette méthode, elles sont sûres d’atteindre leur cible et en tirer profit.
L’une d’entre elles, a accepté de se confier à nous. Nous avons pu la rencontrer grâce à un jeune homme qui a eu à recourir à ses services.
Requérant l’anonymat, l’élève en classe de Terminale dans une école confessionnelle de la place, indique avoir recours très régulièrement au ‘’new friend’’ juste pour le plaisir et le gain facile.
Cette mineure âgée de 17 ans a entre ses mains, un téléphone portable d’une grande valeur. Loin de profiter de cet outil pour enrichir ses connaissances, elle préfère l’exploiter à d’autres fins.
« Ma tante vit aux États-Unis et c’est elle qui m’a envoyé ce Smartphone lorsque j’ai eu mon BAC1. Mes parents sont là et ils s’occupent bien de moi. Mais j’aime être indépendante. Comme mes amis. Elles font ce qu’elles veulent. Donc j’ai décidé de faire aussi le New friend et c’est cool. Je le fais, quelques minutes après seulement des centaines d’hommes m’écrivent en inbox. Et des fois, je n’arrive même pas à répondre à tous. C’est fou quoi. Rapidement, ils te proposent des choses et te fixent des rendez-vous et moi, je choisis d’aller chez le plus offrant. Pas forcément pour le sexe, mais, des sorties. Des fois, c’est pour aller avec mes amies à des fêtes et nous amuser », a-t-elle indiqué.
À l’entendre, on comprend aisément qu’elle ne mesure pas le niveau de danger qu’elle court. De surcroît, elle affirme n’être pas dans la posture de prostituée. Selon elle, les prostituées sortent toutes les nuits dans les rues pour chercher des clients.
« Moi, je le fais quand je suis libre et si j’ai envie de sortir. Tu m’écris, on décide de sortir, aller à la piscine, à la plage, ou en boîte de nuit. Pour le sexe, ça peut venir après. Mais pour ça aussi, je vois si le mec est beau, riche et à une voiture », a-t-elle fait savoir
À la question de savoir ce qu’elle gagne dans cette activité. C’est un refus catégorique que nous avons essuyé.
Une jeunesse en perdition
Comme celle-ci, de nombreuses autres jeunes filles du pays, et surtout celles vivant à Lomé, s’adonnent à la prostitution, bien qu’elles soient issues de familles très aisées.
Bénédicte, quant à elle, n’avait jamais pensé se lancer dans ce métier. Face à des difficultés de la vie, des mauvaises compagnies l’ont poussé dans cette activité.
« Je vis avec ma grande sœur. Elle est coiffeuse et moi, je suis élève. Des fois, les difficultés financières pour le loyer et l’électricité font qu’elle me gronde. Elle me dit que je devais trouver les moyens pour aussi contribuer à la maison. Nos parents sont au village et c’est nous qui leur envoyons des fois de petits trucs. À l’école, j’en ai parlé à une amie appelée la Reine de l’établissement à cause de sa manière de faire. Elle m’a dit qu’elle va m’intégrer à un groupe WhatsApp. J’ai accepté. Mais dès qu’on vous ajoute, on vous demande d’envoyer une photo très sexy pour s’assurer que vous rester discret. Un jour, les membres du groupe ont décidé qu’on cotise pour faire une fête. J’ai accepté de participer et quand nous sommes allées, j’ai remarqué que c’était dans une grande maison. On était une vingtaine et entre nous, des garçons nous ont proposé de l’argent pour des relations sexuelles. Moi, au début, j’avais refusé. Mais mon amie qui m’a amené m’a dit que je ne perds rien en acceptant et que cet argent peut me servir à quelque chose. J’ai accepté et j’ai couché avec un seul garçon que je ne connaissais même pas. Après, ils ont envoyé des photos de certaines filles nues dans le groupe. Ils disaient qu’ils ont les photos de toutes les filles. Donc, ils ont proposé qu’on fasse une partouze (relation sexuelle de masse). Ils ont dit que les filles qui ne viendront pas verront leurs photos sur les réseaux sociaux. Nous étions sept filles ce jour-là contre cinq garçons. Ce sont des jeunes, mais pas des élèves. Ils ont proposé 5 000 F pour chaque fille. Après ça, ces jeunes nous envoyaient des propositions individuelles. Dès qu’ils ont des amis qui sont à la recherche de jeunes filles, ils leur donnent nos numéros et depuis là, moi, j’ai gardé ces relations. De temps en temps, ils m’appellent pour une partie de sexe contre de l’argent et maintenant ma sœur et moi, on s’associe pour payer le loyer. Mais elle ne me demande rien sur la provenance de l’argent parce qu’elle a aussi plusieurs partenaires », nous a confié Bénédicte.
« Je sais que ce n’est pas bien, mais je n’ai pas le choix. Ce n’est pas tous les jours, une ou deux fois par semaine et je me protège toujours », a-t-elle confié.
La prostitution des élèves, une activité intolérable
Grâce est également élève en classe de Terminale. Elle est opposée à ces activités et les déconseille à ses copines qui se livrent à la prostitution. Pour elle, c’est une aberration.
« C’est une bêtise qu’elles font. Les filles lycéennes et collégiennes s’adonnent elles même à ces genres de bêtises pour la forme et pour se faire voir. Elles se disent parfois qu’elles sont en train de savourer leur adolescence. Elles veulent se faire voir auprès des autres filles et avoir une influence sur elles », a-t-elle fait savoir.
« Moi aussi, je suis pauvre, très pauvre même et sans père. C’est ma mère qui s’occupe de moi et de mes trois frères. Mais pourquoi je n’ai pas choisi cette voie ? Je ne reçois presque rien le matin avant d’aller à l’école. Des fois, c’est 100 F et difficilement. Du coup, chaque samedi, je suis au marché d’Adidogomé Assiyéyé pour vendre de l’eau glacée. Avec la glacière de ma mère, je prends à crédit les sachets de pure water et j’achète du glaçon que je mets sur ça et je vends. À la fin de la journée, je paie mes crédits et je m’en sors des fois avec un bénéfice de 1500 F CFA, voire 2000 FCFA, ce qui me permet de gérer la semaine et de donner quelque chose à la maison. Et ce n’est pas seulement la vente de l’eau qui peut rapporter dans ce marché, il y a plein de travaux dignes à faire pour gagner sa vie. Pour moi, elles font ça à cause de la cupidité. Elles ont choisi ce métier et j’en connais plein de filles qui ont plusieurs partenaires juste pour de l’agent », ajoute-t-elle.
Même des jeunes garçons, interrogés dans le cadre de ce dossier, désapprouvent ces actes.
Jacques, mécanicien quatre roues, témoigne.
« J’ai rencontré une élève de 18 ans un jour et j’ai pris son numéro. Après elle est venue chez moi et on discutait. Je lui disais que je voulais faire du sérieux avec elle. À ma grande surprise, elle me dit qu’il n’y a plus d’amour de nos jours, donc elle préfère que je lui paie à chaque rapport sexuel tout ce que je trouve, mais pas en bas de 3 000 F CFA. Très étonnée et en plus vu sa beauté, j’ai accepté. J’ai essayé de comprendre pourquoi elle fait ça, mais elle m’a dit que c’est juste comme ça et qu’elle n’est pas prête pour une relation sérieuse, mais elle a très souvent envie. Ainsi, elle préfère en profiter en gagnant de l’argent », a-t-il révélé.
À la base, il y a toujours une situation financière délicate ou un simple fantasme. Mais, il y a aussi l’irresponsabilité de certains parents, qui plongent leurs progénitures dans un monde de dépravation. Et c’est le cas de Martine (nom d’emprunt).
Élève en classe de Première, la jeune fille âgée de 18 ans aide sa maman dans son bar les week-ends. Malheureusement, la perversité de certains hommes, conduira Martine à la prostitution depuis l’âge de 15 ans.
« C’est depuis la classe de troisième que j’ai commencé à aider ma mère dans notre bar, surtout les week-ends. Et les clients me dérangeaient tellement, ils me draguaient tout le temps. J’en ai parlé à ma mère, mais elle m’a dit qu’il suffit que je refuse leur avance. Mais toujours, les mêmes personnes revenaient et me disaient la même chose et des fois, ils proposaient beaucoup d’argent. Un jour, un monsieur m’a offert un téléphone. J’ai fini par céder. Et avec le temps, je gagnais beaucoup d’argent parce que ce sont des grandes personnalités. Actuellement, j’ai une moto et j’ai menti à ma mère que c’est mon petit ami qui me l’a offert », a laissé entendre la jeune fille.
Le monde universitaire… un galon de plus
La prostitution est aussi observée dans le monde universitaire. Là, elle découle d’une véritable situation de précarité en général et ce n’est un secret pour personne. Le constat au Togo, est que le phénomène sévit plus dans les universités privées. Les frais de scolarité de ces établissements d’enseignement supérieur n’étant pas à la portée de toutes les couches. Certaines jeunes filles pauvres après leur BAC-2 qui veulent poursuivre leurs études dans une université privée de leur choix, sont amenées à chercher de l’argent par tous les moyens pour financer leurs études.
Pour adoucir leur conscience, elles disent le faire pour atteindre un but, celui de décrocher leur diplôme et se chercher ailleurs. Mais comme on le dit souvent, ‘’qui goûte prend goût’’. Ainsi, certaines filles, même après les études, continuent de faire ce métier discrètement.
Des apprenties aussi prostituées…
Selon les témoignages recueillis, le phénomène prend également de l’ampleur dans le milieu de l’apprentissage à Lomé.
Les jeunes filles apprenties, notamment couturières, coiffeuses et esthéticiennes, ont recours au plus vieux métier du monde pour exister. Les raisons sont évidemment diverses, principalement liées au manque de moyens et à l’envie de maintenir un niveau de vie décent au sein de la société.
Tanty, patronne d’un atelier de coiffure, s’est confiée à notre rédaction : « La prostitution n’est pas une bonne chose, mais parfois, on n’a pas le choix. Moi-même, j’ai pratiqué cela au moins pendant 5 ans durant mon apprentissage et aussi dans les premières années qui ont suivi l’obtention de mon diplôme », a-t-elle indiquée.
Pour cette jeune dame, aujourd’hui âgée de 32 ans et mère d’un petit garçon, on ne se prostitue pas par plaisir, mais ce sont les contraintes financières qui obligent à se retrouver dans ce monde. « À l’époque de mon apprentissage, j’ai loué une chambre à 5.000 F CFA au quartier Gblinkomé. J’ai payé l’avance de cette chambre avec une somme que j’ai économisée au village avant de venir à Lomé. Mais après, pour payer le loyer mensuellement, c’était devenu un grand problème. Même le manger au boulot comme à la maison, c’était avec difficulté. Il y avait un tonton conducteur de taxi-moto, qui a aussi loué dans la même maison que moi. Donc, parfois, quand c’est très sec pour moi, je vais cogner à sa porte et il me passe quelques miettes. C’est comme ça qu’un jour, quand je suis allée lui demander de l’aide encore, il m’a proposé de coucher avec lui en contrepartie d’une somme de 3 000 F. J’ai hésité, mais comme j’étais dans le besoin, j’ai fini par accepter et l’acte a été consommé. À partir de ce jour, on a décidé de signer un contrat. Moi, je satisfaisais ses désirs sexuels et lui, il me payait 3 000 F CFA par semaine. C’est comme ça que j’ai commencé. Après, j’ai eu d’autres tontons du genre et j’ai commencé par gagner de l’argent. Je ramassais 16. 000 F CFA par semaine. C’est une manière de se prostituer discrètement et personne n’a jamais su que c’est sur contrat qu’on traitait. C’est avec cette pratique que j’ai pu payer mon contrat d’apprentissage jusqu’à créer mon atelier. Car je cotisais une tontine 8 000 F CFA par semaine et c’est la tata tontinière qui était ma confidente. Elle, autre savait ce que je faisais comme job. J’étais obligée de le faire, parce que je n’avais personne pour m’aider. Je suis arrivée à Lomé seule », a confié Tanty à notre rédaction.
D’autres apprenties se sont retrouvées dans la prostitution à partir de mauvaises compagnies. Ces jeunes filles sont avec leurs parents et ne manquent de rien. Et pourtant, elles sont attirées vers la prostitution. Elles ont juste besoin de trouver de l’argent pour s’offrir des objets de luxe, des Smartphones à la mode, faire des sorties le week-end dans les restaurants et boîtes de nuit les plus huppés de la place.
C’est le cas de Mlle Eva, jeune fille apprentie vivant à Nyékonakpoé dans une maison à étage appartenant à sa mère.
Elle a abandonné ses études en classe de 3e pour rejoindre ses camarades qui ont opté pour l’apprentissage de l’esthétique. Et, c’est dans ce cadre qu’elle a été initiée à ce qu’elle appelle : « la vraie life ».
« On est au nombre de 8 filles apprenties chez notre tanty, elle-même est une supère assassine. Et si tu viens chez nous pour entretenir tes ongles, tu verras ce qu’on appelle des smart-filles. On est toujours chic. Et c’est ce qui fait que les boss de Logone (les riches de Lomé, Ndlr) préfèrent venir tailler leurs ongles chez nous. Mais quand ils viennent, on les embarque toujours. Ils finissent toujours par demander le numéro de téléphone d’une d’entre nous. Si tu prends le number (le numéro, Ndlr), sache que le week-end, tu vas gérer. Ce sont des messieurs qui n’hésitent pas à payer n’importe quelle somme pour le sexe. Nous, quand la tune (argent) est colossale, on te livre bien la chose. Souvent, ce sont les samedis et dimanches soir, qu’on va à ces rencontres. Et après, on fait nos propres sorties entre filles. Notre tanty même étant gangster, ne nous dérange pas trop. J’ai attrapé un monsieur un jour, il a versé 70 000 F CFA en une heure. Ce jour, je devrais faire un avortement, donc j’avais besoin d’argent en urgence. J’étais enceinte de mon fiancé. Mais je ne suis pas prête pour avoir un enfant. La vie est douce pour le moment », a témoigné Eva avec un sourire satisfait.
« Même quand nous étions en apprentissage en 1990, nos camarades faisaient ça », a confié, pour sa part, Mme Kezy, patronne de Kezy fashion, un atelier de couture basé à Adidogomé. D’après elle, la plupart des filles qui se prostituent ne sont pas bien au foyer et leur atelier de travail tombe vite en décadence.
« Parce que quand on termine l’apprentissage et qu’on ouvre son atelier, le début n’est pas facile, les clients se font rares. Donc, il faut être courageuse, rigoureuse et patiente. Mais la plupart de nos camarades qui ont fait la prostitution durant l’apprentissage, n’ont pas ses valeurs. Quand elles ouvrent leur atelier et constatent que le début est difficile, elles ferment l’atelier pour aller chercher de l’argent à travers la prostitution. Donc, l’atelier ne fonctionne pas en permanence pour fidéliser les clients ce qui crée sa décadence », a-t-elle expliqué.
Il ressort des propos recueillis que la majorité des cas de prostitution des jeunes filles apprenties sont liés à la pauvreté. Certaines ont même avoué se prostituer avec leurs colocataires, juste pour gagner de la farine, du maïs, du gari, etc.
« Ce n’est pas facile. Mais c’est l’arrivée qui compte. Nous sommes obligées de survivre. Faire ce genre de choses n’est pas mauvais. Moi, je le prends comme mon histoire », s’est défendue Aimée, une apprentie esthéticienne rencontrée à Amandahomé qui se livre également à la prostitution, parfois en contrepartie de la nourriture.
« La prostitution est un phénomène de dépravation des mœurs et qui salit l’image de notre société », pensent certains sociologues.
« La prostitution ne doit pas être défendue en aucun cas. Bien que ce soit le plus vieux métier du monde, elle reste le métier pratiqué par les partisans de moindres efforts. C’est une pratique ignoble, c’est pourquoi, elle est toujours pratiquée discrètement. Ça ne correspond pas aux normes et aux valeurs de notre société », a affirmé Kodzo Vivien, sociologue de formation.
Toute forme de prostitution est dangereuse…
Au vu de tout ce qui précède, et particulièrement en milieu scolaire, la responsabilité des parents est pointée du doigt. En effet, les parents sont et resteront les premiers éducateurs de l’enfant, surtout sur le plan social. Ils ont le droit et le devoir de contrôler et d’être l’ami de leurs enfants afin de les mettre sur le bon chemin.
De son côté, l’État, par le système éducatif, doit former les jeunes à devenir de bons citoyens et leur donner les bases d’un apprentissage et d’un développement personnel tout au long de la vie.
Et pour y arriver, Désirée Minlekib, membre du Mouvement d’action des jeunes de l’Association Togolaise pour le Bien-être Familial (ATBEF), propose l’introduction de « l’éducation sexuelle complète » dans le système éducatif.
« Il est important d’introduire l’éducation sexuelle complète en tant que matière. C’est la meilleure solution pour mettre les jeunes filles et garçons devant leur responsabilité. Parce que cette éducation parle de la communication avec soi, avec les parents, la citoyenneté et aussi de la sexualité notamment, la puberté, l’évolution du corps et une sexualité responsable, ainsi les jeunes filles, surtout, éviteront certains comportements et auront un objectif précis pour leur vie après les études », a-t-elle préconisé.
Aux apprenties, il est recommandé d’essayer les programmes mis en place par le gouvernement afin de les soutenir durant leur apprentissage jusqu’à l’installation de leur atelier.
« Il y a des programmes de l’ANADEB, de l’ANVT et plein d’autres qui soutiennent les jeunes, surtout les filles déscolarisées. Donc, les jeunes peuvent en profiter pour planifier leur apprentissage et ainsi, éviter de se prostituer », renchérit Désirée.
Car, pour celle-ci, la prostitution a toujours des conséquences graves sur la vie comme les maladies sexuellement transmissibles, les grossesses précoces, les avortements à risque et, à la longue, la stérilité.
Dossier réalisé par Raphaël A. et Anika A.