©AfreePress-(Lomé, le 5 novembre 2022)-De 1,5 milliard de dollars, le capital de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) passe à 3,5 milliards USD, soit environ 2 344 milliards de F CFA, et ce à compter de janvier 2023.
Cette décision est prise à l’unanimité du Conseil des gouverneurs de cette institution financière, à l’occasion de sa 10e session extraordinaire qui s’est achevée le 27 octobre 2022 à Praia, en République du Cabo Verde.
Ils ont également, par la même occasion, procédé à l’appel de la troisième tranche du capital de ladite banque qui s’élève à 438 millions USD (environs 344 milliards de FCFA).
Selon le président de la BIDC, George Agyekum Donkor, il s’agit d’une décision « fort stratégique qui arrive à point nommé, particulièrement au moment où la Banque intensifie ses actions de mobilisation de ressources et ambitionne d’être une institution régionale de financement du développement de premier plan, résolument déterminée à jouer un rôle majeur dans le soutien apporté aux États membres de la CEDEAO. Ceci, en vue de les aider à s’engager sur la voie du redressement socio-économique et ainsi surmonter les séquelles de la pandémie du COVID-19 et de la guerre russo-ukrainienne ».
Au nombre des raisons justifiant la décision du Conseil des gouverneurs, M. Donkor a souligné la nécessité pour la Banque d’améliorer son effet de levier, l’adéquation de ses fonds propres, ses liquidités et sa capacité globale de prise de risque.
Il a également souligné la nécessité pour la Banque de s’adapter aux tendances actuelles du secteur financier et d’améliorer sa notation.
D’après le président de la BIDC, il est manifeste que l’appel de la troisième tranche du capital de la Banque renforcera sa capacité à octroyer des ressources concessionnelles aux États membres en vue d’une reprise économique rapide.
Le président du Conseil des gouverneurs, M. Olavo Avelino Garcia Correia a félicité le président de la Banque et son équipe pour les performances remarquables et exceptionnelles dont ils ont fait preuve en si peu de temps, lesquelles ont permis à la Banque d’enregistrer des résultats opérationnels et financiers impressionnants et une amélioration de sa notation par les agences Moddy’s et Fitch.
Il a exhorté la haute direction de la Banque à ne pas se reposer sur ses lauriers, mais à déployer des efforts soutenus afin d’obtenir une notation de niveau “investment grade” qui permettra à la Banque de drainer des ressources compétitives en faveur des États membres de la CEDEAO.
Pour information, la BIDC est une banque régionale d’investissement et de développement de premier plan créée par les quinze (15) États membres de la CEDEAO que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.
Basée à Lomé, elle a pour mission de financer des projets et programmes de développement portant sur diverses opérations dans les domaines des infrastructures et des équipements de base, du développement rural et de l’environnement, de l’industrie ainsi que dans le secteur social et celui des services, à travers ses guichets dédiés aux secteurs privé et public.
Anika A.