©AfreePress-(Lomé, le 15 novembre 2022)- La Côte d’Ivoire va définitivement retirer ses troupes déployées au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).
La décision prise par le gouvernement ivoirien, a été notifiée, le 11 novembre 2022, au Bureau du Secrétaire Général Adjoint aux Opérations de Paix (DPO) des Nations Unies à New York via une note officielle.
« D’ordre du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, la Mission Permanente confirme la décision de retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), telle qu’annoncée le 28 octobre 2022 par le Ministre Délégué, Léon Kacou ADOM, lors de son entretien avec le Secrétaire Général Adjoint aux Opérations de Paix, Monsieur Jean-Pierre LACROIX », a indiqué la Mission Permanente de la République de Côte d’Ivoire.
Le président Alassane Dramane Ouattara et son gouvernement, annoncent par ailleurs, que la relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’Etat-major (MSO) et des Officiers de Police (IPO), prévus respectivement en octobre et novembre 2022, ne pourront plus être effectués.
De même, le pays précise qu’il envisage de relever, en août 2023, les militaires et autres éléments, présents au sein de la Force de la MINUSMA.
Le Gouvernement ivoirien a invité dans sa note le Département des Opérations de Paix à prendre des dispositions idoines en vue de la mise en œuvre immédiate de sa décision.
Abidjan rassure par ailleurs de sa volonté de rester engagé au service de la paix. À cet égard, le gouvernement ivoirien dit être disposé à redéployer les contingents retirés du Mali, dans les autres missions onusiennes de maintien de la paix.
Aucune raison officielle n’a été donnée pour ce retrait définitif, mais les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali ne sont pas au bon fixe, depuis l’arrestation en juillet dernier, de 49 militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako.
Ces soldats sont des considérés comme mercenaires par le gouvernement.
Raphaël A.