©AfreePress-(Lomé, le 25 novembre 2022)-En assemblée générale ordinaire, le 15 janvier 2022, les membres de l’Association des conducteurs Routiers de Hollando ont acté le changement de nom de leur association en Union Nationale des Conducteurs Indépendants du Togo (UNCRIT).
L’ambition est de permettre à leur organisation d’étendre ses activités à l’ensemble du territoire national et impacter véritablement le secteur routier au Togo.
Près d’un an après ce changement d’identité, quelles sont les actions menées pour l’atteinte des objectifs ? C’est à cette question que tente de répondre HOUESSOU Amèvi, Président de l’Union Nationale des Conducteurs Indépendants du Togo dans cette interview.
Il revient également sur les principales causes des accidents de la circulation au Togo ainsi que les actions de l’UNCRIT pour accompagner le gouvernement à relever le défi de l’insécurité routière.
Lire l’intégralité de l’interview.
AfreePress : Bonjour M. Houessou. Vous êtes président de l’Union nationale des conducteurs indépendants du Togo, UNCRIT. Quelles sont vos motivations ?
HOUESSOU Amèvi : Dans la vie, l’homme doit chercher à évoluer. Dans cette optique, nous avons travaillé d’arrache-pied au niveau de l’Association des conducteurs Routiers de Hollando pour étendre notre champ d’action à tout le pays. Nous avons organisé en janvier dernier, une Assemblée Générale pour adopter les textes qui nous permettent de devenir l’Union Nationale des Conducteurs Routiers Indépendants du Togo en abrégé UNCRIT. Après, comme toute Association nous avons fait les formalités qui s’imposent au niveau du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires. Cela n’a pas été facile mais le travail a payé. Et c’est le lieu de remercier tous ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour nous soutenir à chacune des étapes.
AfreePress : Quel bilan peut-on dresser de vos activités ?
HOUESSOU Amèvi : Nous sommes encore très jeune comme association au niveau national pour parler de bilan. Cependant le peu de temps que nous avons eu a été mis à profit d’abord pour procéder à un lancement officiel de l’UNCRIT. Ensuite nous avons de Cinkassé à Aného installé nos différentes sections. Les tâches étant colossales, il fallait les éliminer une à une. Ainsi après l’installation d’une grande partie des sections préfectorales de notre union, nous avons entamé la question de siège. Avec l’ACRH, nous étions à la plage. Mais avec UNCRIT il faut avoir un siège digne de notre rang et maintenant c’est chose faite. En effet depuis presque deux mois nous organisons nos réunions à notre siège sis à Tokoin Hôpital non loin de la maison de l’ancien premier Ministre Edem Kodjo, paix à son âme.
Actuellement nous organisons sur les gares des prières et des sensibilisations sur les accidents de circulation.
AfreePress : Quels sont vos domaines d’intervention ?
HOUESSOU Amèvi : Nous n’allons pas réinventer le syndicalisme dans le transport routier. Nous accompagnons ce que les cinq autres syndicats qui existent avant nous, font. Cependant nous avons nos spécificités. Nous restons par exemple dans le social en gardant ce que nous faisons à l’ACRH.
AfreePress : Un Syndicat National nécessite beaucoup de moyens pour vos actions. Quelles vos sources de revenus ?
HOUESSOU Amèvi : La cotisation des membres reste la principale source de financement des activités de notre union. Et cette cotisation se fait par la vente des tickets au cours de notre semaine de vente. En effet, par roulement les 6 syndicats ont chacun une semaine de vente. Alors après 6 semaines nous vendons nos tickets aux points de chargement. Nous avons également d’autres cotisations que nous avons instituées pour des causes bien précises.
AfreePress : Les accidents de la circulation vous inquiètent au point où vous avez initié un projet dans ce sens. Partez-nous un peu de projet ?
HOUESSOU Amèvi : Nous sommes en ce moment même en période de prière, de méditation et de sensibilisation contre les accidents de circulation. Nous avons démarré cette activité la semaine dernière et elle se poursuit sur toute l’étendue du territoire national. Vous savez que le dernier trimestre de l’année connaît une augmentation du flux du transport routier et par conséquent, plus d’accidents. Donc il faut anticiper en conscientisant nos camarades chauffeurs. Aussi avons-nous jugé nécessaire de prier pour le repos de l’âme de nos camarades morts accidentellement et pour un prompt rétablissement de ceux qui souffrent encore des séquelles des accidents de circulation.
Le gouvernement fait beaucoup d’efforts pour améliorer l’état de nos routes. Cela ne devrait pas être une occasion d’aller à l’excès de vitesse et autres comportements inciviques de notre part.
AfreePress : Quel est l’état des lieux des accidents de la circulation au Togo?
HOUESSOU Amèvi : Les chiffres sont effrayants. En citant les responsables de la DSR pour le premier semestre de l’année en cours, il y a eu 347 morts par accident sur les routes de notre pays. C’est énorme. Si je fais le ratio par mois, on a plus de 50 morts par mois sur nos routes. C’est alarmant et il nous faut une prise de conscience pour inverser la tendance.
AfreePress : Quelles en sont les causes ?
HOUESSOU Amèvi : L’état de nos véhicules. Le comportement de nous-mêmes les chauffeurs. On veut gagner au maximum et on adopte des comportements qui n’honorent pas notre métier. Certains parmi nous n’ont pas leur permis de conduire mais ils sont aussi sur les routes. Il y a plusieurs causes que je ne saurai citer ici.
AfreePress : Que préconisez-vous ?
HOUESSOU Amèvi : Une prise de conscience de la part de tous les usagers de la route et nous les transporteurs routiers en premier. Ensuite, vérifier l’état de nos véhicules avant de prendre la route chaque jour. Collaborer avec la DSR pour que les brebis galeuses soient mises hors d’état de nuire. Oui la DSR doit beaucoup nous aider dans cette lutte contre les accidents de circulation.
AfreePress : Vos perspectives…
HOUESSOU Amèvi : Les conducteurs routiers constituent une couche non négligeable de notre société. Alors nous devons travailler nous-mêmes à l’amélioration de notre condition de vie. Je crois que si nous nous mettons ensemble on peut construire par nos efforts dans chaque région de notre pays un centre de santé pour les chauffeurs. Si on arrive à le faire, notre gouvernement nous accompagnera à coup sûr.
Nous devons aussi penser à une caisse retraite pour nos vieux jours. Ce sont des idées qu’on doit partager avec nos aînés de l’USYCORT pour la bonne marche de notre métier.
AfreePress : Votre mot de la fin.
HOUESSOU Amèvi : Ma conclusion ne sera que des remerciements. Au chef de l’Etat et au gouvernement pour tout ce qui se fait en faveur des chauffeurs. A vous les hommes de médias. A l’USYCORT et à la faîtière. A tous les conducteurs de notre pays. Nous devons rester solidaires pour relever les défis de notre noble métier.