©AfreePress-(Lomé, le 15 décembre 2022)- Le projet de la « Prévention de la violence sexiste et renforcement de la santé sexuelle et reproductive et des droits des enfants et des adolescents au Togo » a officiellement pris fin, mercredi 14 décembre 2022.
La cérémonie de clôture dudit projet s’est déroulée à Lomé en présence de plusieurs personnalités.
Lancé depuis le 1er octobre 2019, par l’Association Petite Sœur à Sœur (PSAS) avec l’appui financier d’Action Médeor et du ministère Fédéral de la Coopération Économique et du Développement de l’Allemagne (BMZ), le projet a ciblé les élèves, les apprenties, les femmes d’une quarantaine de villes et villages du Togo.
L’idée était d’améliorer la santé sexuelle et reproductive des enfants et des jeunes dont la tranche d’âge se situe entre 10 et 24 ans des régions de la Kara, plateaux et Maritime.
Il a permis aux élèves et aux apprenties d’être référés vers les centres de santé de leurs localités pour la prise en charge des infections sexuellement transmissibles (IST).
Ce projet selon ses initiateurs a également apporté aux jeunes bénéficiaires de connaître leurs droits et de pouvoir les revendiquer.
« Nous avons constaté que le phénomène des grossesses précoces et des violences basées sur le genre prend de l’ampleur dans notre pays et nous avons élaboré un projet pour faire face à ce phénomène. Au niveau communautaire, nous avons mis en place des comités de protection qui ont sensibilisé les communautés des quatre préfectures bénéficiaires du projet sur les questions de violence basées sur le genre et des cas de violence ont été identifiés accompagnés dénoncer pour permettre à d’éventuels auteurs de ces violences d’arrêter cela dans les communautés », a indiqué AmaYawo-AKOTOTSE, directrice exécutive de l’association.
Le projet a touché plus de vingt mille (20 000) personnes issues d’une quarantaine de villages ou villes.
Selon le bilan présenté, les enfants de 10 à 24 ans ont des connaissances approfondies sur les conséquences des grossesses précoces et violences basées sur le genre et adoptent des moyens de prévention. Aussi, les autorités locales et traditionnelles intègrent dans leurs pratiques la promotion et la protection des droits des enfants, des jeunes filles et femmes.
« Aujourd’hui, nous sommes là pour faire le bilan de ce projet que nous avons mis en œuvre en octobre 2019 à ce jour. Nous pouvons nous féliciter que la plupart des activités ou des objectifs de ce projet ont été atteints, et même dépassés », a ajouté AmaYawo-AKOTOTSE.
Il en ressort que le personnel de PSAS a organisé 24 missions de suivi et supervision dans les localités bénéficiaires du projet. 53 comités de protection des droits des enfants, filles et femmes ont été mis en place et formés dans les préfectures de Vo, Agou, Danyi et de la Kozah. 53 cas de violences sexuelles ont été suivis et accompagnés. Entre autres, 32 sorties de prestations en cliniques mobiles ont été organisées et ont touché 102 garçons et 733 filles pour le dépistage du VIH et 347 filles pour la planification familiale. Pendant la durée du projet, des émissions de radio interactives ont été faites, des sensibilisations publiques ont été organisées à l’endroit de la population.
Par ailleurs, l’association a formulé quelques recommandations à l’endroit de ses partenaires financiers, notamment de mobiliser les ressources pour continuer le projet en vue de consolider ses acquis. Également de prévoir des points focaux ou animateurs de zones dans chaque préfecture bénéficiaire.
Il faut noter que le Togo a enregistré un total de 1222 cas de grossesses précoces et non désirées, sur la période de septembre 2020 en mars 2021 selon une enquête menée par la Direction de la Planification de l’Éducation dans les établissements scolaires.
Noellie A.
