©AfreePress-(Abidjan, le 18 février 2023)-Ils sont au total, une vingtaine de professionnels des médias, venus des pays d’expression anglophone et francophone d’Afrique, à se retrouver à Abidjan du 17 au 23 février 2023. Objectif, se familiariser avec les questions liées à l’eau et à l’assainissement, sur leur gestion sur le continent africain. Autre objectif de cette rencontre, c’est de les amener à accompagner l’Association africaine de l’eau (AAE) -qui a vu le jour en 1980-, dans ses activités.
Et c’est justement sur l’invitation de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement que ces journalistes, ont officiellement démarré leurs sessions de travail, le 17 février 2023, par une cérémonie d’ouverture solennelle présidée par Dr Simeon Kenfack, Directeur des programmes de l’AAE.
Dans son allocution, celui-ci a souligné l’importance que revêtent, pour les populations africaines, les questions d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Selon lui, cet accès à l’eau et à l’assainissement, contribue au développement socio-économique de nos pays.
Il est indispensable, a-t-il indiqué, que les journalistes partagent les connaissances et les compétences acquises lors de l’atelier d’Abidjan afin d’éduquer et de partager des informations sur l’importance de l’accès universel à l’eau potable et à de bons services d’assainissement.
Nous vous exhortons, a-t-il fait savoir à l’endroit des journalistes, à utiliser vos plumes pour être des porte-voix et accompagner l’AAE dans ses plaidoyers. Afin que les questions sur leur secteur de l’eau et de l’assainissement soient inscrites dans l’agenda des gouvernants africains. Il faut, a-t-il exhorté, que les hommes et femmes des médias travaillent de sorte à donner plus de visibilité à l’AAE et à renforcer sa notoriété.
De son côté, Dr Mbaye Mbeguere, qui est le coordinateur principal de l’assainissement pour l’AAE, a mis l’accent à cette occasion, sur les liens qui existent entre l’eau et l’assainissement. La plupart des villes des pays africains, a-t-il fait observer, sont confrontées à un problème d’assainissement médiocre. Une situation qu’il faudrait résoudre au plus vite, a-t-il recommandé, appelant les pays africains à œuvrer à ce que la priorité soit accordée à l’assainissement en mettant l’accent sur l’exemple du Nigeria qui, selon les chiffres, est en tête de liste des pays où les gens défèquent le plus à l’air libre. Ce pays est suivi du Malawi qui, selon les indicateurs, compte plus d’un million de personnes faisant leurs besoins à l’air libre.
Le gouvernement, a-t-il dit, “pourrait créer un environnement propice afin de garantir que les services d’eau et d’assainissement soient correctement fournis”.
Il faut rappeler que cette rencontre des journalistes membres du réseau de l’AAE, s’inscrit dans le cadre de la tenue à Abidjan du 21e Congrès international et exposition de l’Association africaine de l’eau couplée de la 7e Conférence internationale sur la gestion des boues de vidange qui se tiennent du 19 au 21 février 2023.
À cette occasion, l’AAE va plaider pour que les questions d’eau et d’assainissement soient inscrites dans les agendas des gouvernements. Il sera également question du renforcement des capacités des opérateurs africains de l’eau pour une meilleure performance et prestation de services, de discuter des défis auxquels sont confrontés les pays africains sur les questions d’eau et d’assainissement et trouver des solutions possibles à ces défis.
L’AAE est représentée dans 14 pays et 52 villes à travers le continent africain avec pour objectifs, d’apporter sa contribution à la résolution des problèmes liés à l’accès des services d’approvisionnement en eau potable, à l’assainissement, et l’hygiène.
Olivier ADJA