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#A LA UNE #SOCIETE

Désengorgement des voies publiques : Les retardataires exhortés à faire vite et à éviter l’intervention de la force publique

©AfreePress-(Lomé, le 6 avril 2023)-Depuis le 15 février 2023, Lomé fait l’objet d’une opération de désencombrement des voies publiques. Des voies pendant longtemps occupées par des conteneurs et des étalages de marchandises, perturbant la circulation et le passage des usagers sur les trottoirs.

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Décrétée en Conseil des ministres au mois d’octobre 2022, cette mesure a pris effet il y a quelques mois, avec la descente sur le terrain des équipes techniques des mairies de la capitale.

Ceux-ci, accompagnés des maires et de certains leaders d’opinion, sillonnent les zones concernées, pour sensibiliser les populations à se conformer à la décision du gouvernement.

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Cette approche pédagogique qui est d’ailleurs recommandée par le Chef de l’Etat, porte déjà ses fruits.

Même s’il est encore observé des réticences à certains endroits de la capitale, plusieurs occupants illégaux ont compris la nécessité de se plier à la décision et ont opté pour la voix de la raison.

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« Je ne vais pas attendre les tracteurs ou les policiers avant de bouger. Je n’aime pas qu’on m’embête. S’ils viennent, c’est pour détruire mes installations et je vais repartir à zéro. C’est pourquoi, dès que l’équipe de la mairie est venue me demander de libérer les lieux, j’ai pris les dispositions nécessaires pour trouver une place ailleurs où je n’aurai plus de problèmes », confie à AfreePress, Mme Séfa Apétsè, patronne d’un atelier de coiffure à Avédzi.

Ils sont plusieurs commerçants à faire comme cette dame pour éviter des difficultés avec l’Etat.

Mais, d’autres ont choisi la voie de la confrontation. Ceux-ci estiment que l’opération de désengorgement des voies publiques est initiée à dessein pour nuire à leurs affaires.

Lors d’une rencontre d’échanges avec les artisans de sa commune, le maire de la commune Golfe 5 l’avait si bien rappelé.

« L’ opération de déguerpissement, contrairement à ce que certains pensent, n’est dirigée contre personne, mais a pour seul objectif d’assurer le bien-être des populations en leur permettant de vivre dans un environnement et un cadre propice et sécurisé afin de mener à bien le développement », avait-il déclaré.

D’autres occupants des trottoirs dans la ville partagent l’idée et le besoin de désencombrer les trottoirs de la ville. Mais ils disent éprouver beaucoup de peine à trouver un nouvel emplacement pour leur commerce.

C’est le cas de Jean K. tenancier d’un mini restaurant au quartier Sagbado à Lomé.

Ce jeune diplômé, sans emploi, a décidé de lancer son propre business afin de joindre les deux bouts. Il a ainsi décidé d’ouvrir un petit kiosque de cafétéria au bord de la route Adidogomé-Ségbé. L’activité marche bien, reconnaît volontiers Jean K. Selon ses dires, son bénéfice journalier avoisine les 5 000 F CFA. Mais il est confronté depuis un moment à un dilemme. Il doit libérer les lieux parce que son commerce est installé dans un domaine public, et plus encore, sur le trottoir.

Que faire dans ce cas?
« C’est compliqué pour moi. Je ne sais même plus quoi faire, où aller pour recommencer à zéro ? Chaque jour, les agents de la mairie passent chez moi pour me mettre en garde, mais…….puff. Je sais pertinemment que je fonctionne dans l’inégalité. Car j’ai occupé le trottoir avec ma baraque, mais je n’ai pas le choix. Je ne sais où il faut aller pour que cette activité marche encore pour moi », confie-t-il à AfreePress.

Pour les autorités communales, les personnes se retrouvant dans cette situation, devraient s’approcher d’elles.

« Nous sommes conscients que notre jeunesse est dynamique et cherche à s’occuper, ce que nous saluons et nous œuvrons pour les accompagner. Mais nous ne devons pas laisser cette jeunesse s’exposer aux dangers des accidents de la route ou les laisser être à l’origine de ces drames. C’est pourquoi, ils doivent quitter les artères de la voie publique pour regagner les marchés de la commune. Outre les marchés, nous aménageons d’autres espaces pour accueillir d’autres commerçants qui vont quitter les rues. Quoi qu’on dise, la mairie œuvre pour que personne ne perde son job dans cette situation. Nous demandons juste aux concernés de s’approcher de la mairie et ils seront servis », fait savoir Koffi Aimé Djikounou, maire de la commune Golfe-7.

« Si ça persiste, nous serons obligés d’agir conformément à la loi. Nul n’est au-dessus de la loi », martèle le patron de la commune Golfe-5.

Il faut rappeler qu’après la période de conciliation et de sensibilisation, il est annoncé l’entrée en action des forces de l’ordre appelées à faire usage de la force pour déguerpir les récalcitrants.

Anika A.

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