1er mai : Le SEST et les travailleurs des universités publiques expriment leur mécontentement

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©AfreePress-(Lomé, le 02 mai 2011)-Les membres du Syndicat de l’enseignement supérieur du Togo (SEST), ont émis des revendications à l’occasion de la Journée Internationale des Travailleurs, célébrée lundi 1er mai 2023.

Réunis en journée de réflexion à Lomé, ces travailleurs des universités publiques du Togo ont exprimé leur mécontentement face à l’ostracisme dont font l’objet les activités syndicales dans les universités publiques, en particulier à l’université de Lomé.

« Depuis un certain temps, les activités syndicales dans les UPT, notamment à l’université de Lomé, font l’objet d’ostracisme. Ni l’organisation d’assemblées générales, ni les demandes de salles pour les réunions syndicales ou pourparlers n’ont fait l’objet d’autorisation de la part des autorités universitaires. Parfois, les demandes sont suivies de menaces à peine voilées notamment dans le courrier réponse N°063/2023/MESR/CAB/Spa du 17 avril 2023 suivi de sa décision irrégulière d’affectation », rapportent les premiers responsables de ce syndicat.

Ils dénoncent également le refus de mise en œuvre intégrale de l’accord du 6 août 2019 entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement supérieur, en particulier, la retenue de quatre mois de revalorisation salariale, alors même que les fonds ont été versés par le gouvernement aux universités publiques du Togo.

De même, les décisions prises par les autorités universitaires, telles que la coupure de salaire sur deux mois (décembre 2020 et janvier 2021) de sept (7) enseignants-chercheurs de l’université de Lomé, la non-nomination de trois (3) enseignants-chercheurs admis sur la liste d’aptitude du CAMES aux fonctions de Maître de conférences pour le compte de l’année 2022 et l’affectation punitive d’un enseignant-chercheur de l’université de Kara sur l’institut National de Recherche Scientifique, sont jugées arbitraires et portent atteinte aux libertés individuelles et publiques.

Le syndicat déplore également le refus d’appliquer les dispositions relatives aux horaires réglementairement affectés aux Unités d’Enseignement et le refus de dialogue social au sein des universités publiques du Togo.

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L’autre sujet évoqué lors de cette journée de réflexion porte sur le relèvement de M. HOUNSI Ayi Djifa, fonctionnaire enseignant-chercheur au grade de maître-assistant à la Faculté des Sciences de l’Université de Lomé et actuel secrétaire général du syndicat de l’enseignement supérieur du Togo du corps des enseignants de l’enseignement supérieur puis son affectation à l’École Normale Supérieur d’Atakpamé.

« Cette décision, qui intervient en méconnaissance des qualifications professionnelles de l’intéressé et de surcroît, le positionne dans une situation inférieure à celle qu’il occupait du point de vue de ses attributions et les rémunérations, apparaît comme une sanction qui n’aurait nulle autre cause que l’exercice normal de ses attributions syndicales. Ainsi, l’affectation de M. HOUNSI apparaît comme une violation flagrante des dispositions constitutionnelles qui déterminent l’exercice de l’activité syndicale comme un droit ; et administrativement, ledit acte est empreint d’irrégularités flagrantes dès lors qu’il va à l’encontre des dispositions du Statut Général de la Fonction Publique qui préserve les droits acquis des fonctionnaires, et définit leur plan de carrière de même que les procédures en matière disciplinaire », ont indiqué les membres du SEST.

Ils appellent les autorités universitaires, administratives et politiques à trouver une solution à la situation de crise qui secoue les universités publiques du Togo, en particulier l’affectation « manifestement illégale » et « inopportune » du Secrétaire général du SEST à l’École Normale Supérieure d’Atakpamé.

Selon le Secrétaire général du SEST, la journée de réflexion organisée à l’occasion de cette célébration a pour but de « contribuer à l’amélioration du cadre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifiques en vue d’asseoir des réformes profondes pour une transformation qui rétablit les fondements des universités aux fins d’une formation de qualité au service du développement socio-économique et politique inclusif, intégral, harmonieux et durable ».

La rédaction

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