©AfreePress-(Lomé, le 25 juillet 2023)- Lomé, la capitale togolaise a abrité du 23 au 24 juillet 2023, des consultations entre toutes les parties impliquées dans le conflit armé au Soudan. La situation dans la région du Darfour a particulièrement été au coeur des discussions.
Selon le chef de la diplomatie togolaise, Prof Robert Dussey, pour sauver des vies humaines au Darfour et offrir une chance à la réconciliation et la paix, les participants à la concertation de Lomé ont décidé d’appeler les parties belligérantes, en particulier les RSF, à protéger les corridors et accès humanitaires.
« Ils ont demandé aux RSF d’utiliser l’aéroport de Geneina pour recevoir les aides internationales et humanitaires destinées à la population du Darfour. En outre, toute aide humanitaire que les États ou les organisations internationales envisagent d’envoyer à la population du Darfour devrait transiter par le Tchad », a-t-il fait savoir dans un message publié sur son compte Twitter.
En près de quatre mois d’intense combat entre les paramilitaires (FSR) du général Mohammad Hamdane Dagalo et les troupes régulières (SAF) du général Abdel Fattah al-Burhane, plus de 3 000 personnes ont été tuées. La guerre a contraint près de trois millions de Soudanais à quitter leurs foyers, dont plus de 600 000 ont trouvé refuge à l’étranger, en raison des exactions perpétrées par les deux camps sur les civils.
L’objectif des deux jours d’échanges entre les belligérants réunis à Lomé, est de créer un espace de dialogue ouvert pour les dirigeants du Darfour, dans l’espoir d’atténuer les effets du conflit et de préserver l’unité du Soudan.
Les autorités togolaises sont convaincues qu’une pacification au Darfour pourrait ouvrir la voie à une solution négociée pour l’ensemble du Soudan.
« Le Togo est très éloigné géographiquement de ce conflit, mais ses expériences, passées en matière de médiation, lui donnent un certain poids pour tenter quelque chose pour mettre fin à la guerre au Soudan », avait indiqué le chef de la diplomatie togolaise.
Pour lui, cette initiative ne remet pas en question les négociations de paix actuellement menées par l’Arabie saoudite, les États-Unis, les Nations Unies nies et les efforts en cours de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) et des pays voisins.
La rencontre de Lomé, déclarée le 29 octobre 2022, “Capitale de la Paix, de la Médiation, du Dialogue, et de la Tolérance’’ (lors de la troisième édition du Forum de la CEDEAO sur l’Éducation à la Culture de la Paix à travers le Dialogue intra et interreligieux), représente une lueur d’espoir dans la quête d’une résolution pacifique à cette crise humanitaire et politique qui sévit au Darfour et au-delà.
Raphaël A.