©AfreePress-(Lomé, le 09 août 2023)- Au Niger, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir depuis le 26 juillet 2023, dénonce des « événements d’une extrême gravité » survenus mercredi et accuse les forces françaises présentes sur le sol nigérien.
Dans un communiqué diffusé, mercredi 9 août 2023, à la télévision, le CNSP a pointé du doigt la France d’avoir unilatéralement libéré des terroristes prisonniers. Suite à leur libération, ces terroristes ont participé à une réunion de planification avant de mener une attaque le 9 août 2023 contre une position de la garde nationale du Niger dans l’ouest du pays, selon les autorités nigériennes.
« Ces chefs d’éléments terroristes, au nombre de 16, ont été appréhendés au cours de trois opérations menées sur le territoire nigérien », précise le CNSP.
Dans le même communiqué, les militaires accusent les forces françaises d’avoir violé la fermeture de l’espace aérien du pays.
« Toujours dans leur volonté manifeste de déstabilisation, ces forces françaises ont fait décoller ce jour, 9 août 2023 un avion militaire de Ndjamena, au Tchad à 6h01 locales. Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de notre espace de 6H39 à 11H15 locales », a déclaré le Porte-parole du CNSP, le Colonel-Major Amadou Abdramane.
Les dirigeants nigériens évoquent un plan de déstabilisation du pays et mettent en garde les forces étrangères présentes sur son territoire. Les militaires au pouvoir à Niamey ont exprimé leur intention de saisir les organisations et juridictions internationales compétentes concernant ces violations.
Il est à noter qu’après leur prise de pouvoir, les militaires ont remis en question les accords militaires conclus avec la France, notamment en ce qui concerne le « stationnement » du détachement français sur le sol du Niger et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte contre le djihadisme. Du côté de Paris, on estime que seules « les autorités légitimes » issues du régime déchu sont habilitées à remettre en question ces accords.
Raphaël A.