©AfreePress-(Lomé, le 10 août 2023)- Face à la presse, jeudi 10 août 2023 à Lomé, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a exposé des préoccupations portant sur, selon elle, des dysfonctionnements observés dans le processus électoral en cours au Togo.
Les premiers responsables du parti Orange, ont mis en lumière plusieurs points qui retiennent leur attention et suscitent leur inquiétude. Ils appellent à des actions pour garantir la transparence et l’équité des élections à venir.
Parmi les problèmes soulevés par Jean-Pierre Fabre, figurent la question des retards dans la publication du chronogramme des élections législatives et régionales, ainsi que les défaillances constatées lors des opérations de recensement.
Le parti exhorte la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à diffuser immédiatement ce calendrier, afin que les partis politiques puissent se préparer de manière adéquate.
« La communication du chronogramme est très importante pour nous, pour nous permettre de repartir nos efforts et pour nous organiser », a indiqué le parti.
L’ANC dénonce par ailleurs ce qu’elle considère comme une “inégalité” de traitement dont sont victimes les partis de l’opposition au Togo.
« Le parti au pouvoir, lui, est déjà en campagne, mais on empêche les activités des formations de l’opposition par des interdictions et entraves tous azimuts. Ce n’est pas nouveau, la CENI se fait toujours prier pour rendre public le chronogramme », déplore Jean-Pierre Fabre.
« A moins de quatre mois de la fin du mandat des députés de l’actuelle Assemblée nationale, il est déplorable que les acteurs politiques n’aient pas encore connaissance de la date officielle des élections législatives, pourtant définie par la Constitution (…) L’institution chargée de l’organisation et de la supervision des prochaines élections régionales et législatives se contente de travailler en vase clos, sans aucune transparence dans la programmation et dans la conduite des activités préparatoires », a-t-il relevé.
En ce qui concerne les opérations de recensement, l’ANC demande à la CENI et au gouvernement de prendre en compte les dysfonctionnements signalés dans la zone 1, en offrant à tous les citoyens l’opportunité de s’inscrire sur la liste électorale.
« La CENI doit prendre ses responsabilités et assumer entièrement et pleinement son statut d’institution indépendante et autonome, s’affranchir de la tutelle abusive du Ministre de l’Administration territoriale et procéder à la poursuite et au parachèvement du recensement des citoyens laissés pour compte dans la Zone 1, en ayant conscience que la Constitution et le Code électoral de notre pays garantissent à chaque citoyen le droit de vote, qui comprend également le droit pour chaque citoyen à s’inscrire sur la liste électorale et à disposer d’une carte d’électeur », a indiqué le parti.
Pour finir, l’ANC invite la Cour Constitutionnelle, organe constitutionnel régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics (article 99 de la Constitution), à jouer son rôle de veille et de « respect de l’indépendance de la CENI ».
Le parti a interpellé le président de la République, Faure Gnassingbé, l’encourageant à engager son gouvernement à s’ouvrir aux propositions visant la transparence et l’équité des élections, notamment celles relatives à un nouveau découpage électoral basé sur la démographie, à l’authentification des bulletins de vote par signatures et à la proclamation des résultats bureau de vote par bureau de vote.
Raphaël A.