©AfreePress-(Lomé, le 13 août 2023)-Le Cap Vert n’est pas le seul pays à se désolidariser ouvertement de l’intervention militaire envisagée par la CEDEAO pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger suite au coup d’État militaire du 26 juillet dernier. Le Togo vient de s’ajouter à la liste des pays membres de l’institution qui appellent au dialogue et à la négociation pour résoudre la crise politique.
La 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale togolaise, Mémounatou Ibrahima, a exprimé cette position lors d’une session extraordinaire virtuelle du Parlement de la CEDEAO qui a eu lieu le samedi 12 août 2023.
« Nous exhortons au dialogue pour aboutir au retour à l’ordre constitutionnel. On ne saurait éteindre le feu par le feu. Et le Père de la Nation (le président Gnassingbé Eyadema, ndlr) nous a toujours dit que nous savons quand et comment cela commence, mais on ignore quand et comment cela va finir. Nous n’avons pas encore fini avec nos problèmes de développement, les problèmes de terrorisme. Pourquoi allons-nous encore en rajouter sur une situation déjà délétère ? En tant que femme et en tant que représentante du peuple, je ne pourrais cautionner une option de guerre dans un pays frère qui est le Niger », a indiqué la députée du parti du Président Faure Gnassingbé, l’Union pour la République (UNIR).
Elle a également rappelé le rôle joué par le Togo dans de nombreuses crises en Afrique de l’Ouest depuis des décennies.
Le 11 août 2023, le Président cap-verdien, José Maria Neves, membre de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avait exprimé son opposition sur une intervention militaire de l’organisation au Niger.
« Nous devrions tous travailler pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, mais en aucun cas par le biais d’une intervention militaire ou d’un conflit armé en ce moment », a-t-il précisé.
Raphaël A.