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#A LA UNE #SOCIETE

Célibat tardif et mariage sans enfants/Ce qu’en pensent les Togolais : WiLDAL-AO et ses partenaires ont enquêté

©AfreePress-(Lomé, le 19 août 2023)-«Selon les données des enquêtes nationales, on observe une tendance à l’augmentation du célibat tardif au Togo et plus particulièrement en milieu urbain, et surtout à Lomé. Et le nombre des femmes célibataires augmente surtout dans les groupes d’âge 30-49 ans et particulièrement dans la capitale».

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C’est du moins, ce que révèlent les résultats d’une étude scientifique dont le contenu a fait l’objet de vulgarisation, jeudi 17 août 2023 à Lomé.

Réalisée par le Laboratoire pour la Population, l’Environnement et le Développement (LPED) en partenariat avec WiLDAL-AO (Afrique de l’Ouest), ceci, grâce à un appui financier de l’Agence Nationale de la Recherche-France (FANR), cette enquête s’inscrit dans le cadre du « Projet des Marges aux Normes. Regards croisés sur les transformations des liens familiaux en Afrique ».

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Cette recherche cible spécifiquement l’évolution des normes sociétales en observant les configurations familiales qui ne correspondent pas toujours aux attentes et normes de genre prévalant dans les sociétés, telles que la monoparentalité, le célibat tardif, ainsi que la situation des femmes et des hommes sans enfant.

« Au Togo, de manière succincte, les résultats mettent en évidence que ces personnes sont stigmatisées par la société. Du côté des femmes, elles sont souvent perçues comme des prostituées, des voleuses de maris, ou encore, des personnes ayant vécu une sexualité dépravée. Pour les hommes, on les croit avares, souffrant d’impuissance sexuelle, ou encore irresponsables. L’étude a également mis en lumière le fait que les femmes mariées sans enfants sont souvent harcelées par leur entourage avec des questions insistantes sur la venue d’un enfant… Ces personnes sont également insultées en étant qualifiées d’infertiles ou d’impuissantes », a expliqué Mme Toudéka Marie Reine, Sociologue, chercheuse, membre de l’Unité de Recherche Démographique de l’Université de Lomé et du LPED.

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L’idée derrière cette étude, est de trouver des pistes de solutions afin de faire évoluer les lois et les normes sociales en vue d’une meilleure protection de ces personnes marginalisées.

Afin d’atteindre cet objectif, WiLDAL-AO a déjà élaboré un plan d’action appelé ) être mis en œuvre dans les prochains jours.

« Nous avons l’intention de mener des actions de sensibilisation, de réaliser des émissions radiophoniques, d’organiser des conférences publiques, de lancer des campagnes numériques, et également d’adresser des plaidoyers aux responsables étatiques, aux Chefs traditionnels et religieux. Tout ceci vise à faire évoluer nos sociétés et les normes sociales dans le but de changer les mentalités au sein de la population vis-à-vis de ces individus qui se sentent marginalisés en raison de leur situation familiale, que ce soit sur le plan social ou professionnel », a déclaré Mme SANT-ANNAH ATTOH Mathilde Rizalatou, Chargée de programmes à WiLDAL-AO.

Il faut rappeler qu’en plus du Togo, ce projet est également en cours de mise en œuvre au Burkina Faso et à Madagascar.
Anika A.

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