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Prof Robert Dussey : « Nous ne pouvons pas abandonner les pays en crise ou déchirés par la guerre »

©AfreePress-(Lomé, le 12 septembre 2023)- Le Togo a effectué, lundi 11 septembre 2023, sa rentrée diplomatique 2023-2024. C’était à travers une cérémonie officielle organisée à Lomé, en présence du corps diplomatique accrédité au Togo, ainsique des responsables d’institutions de la République, des acteurs de la société civile et du monde universitaire.

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« La rentrée diplomatique est devenue une tradition qui offre à notre pays l’occasion de réaffirmer ses engagements en faveur d’une communauté ouest-africaine pacifique, d’une Afrique moins vulnérable aux chocs, stable, unie, forte, juste et équitable. La rentrée diplomatique est également l’occasion à laquelle nous nous fixons de nouveaux caps… », a rappelé le ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur, Professeur Robert Dussey.

Cette rentrée diplomatique a été marquée par une conférence inaugurale placée sur le thème : « Les transitions démocratiques en Afrique : entre rêves et réalités ».

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Pour le Professeur Robert Dussey, ce thème interpelle tous les acteurs concernant les transitions politiques en Afrique.

« Quelles sont les promesses non tenues dans les transitions démocratiques africaines ? Avons-nous peut-être sous-estimé les incertitudes inhérentes à toute transition ? », a-t-il souligné avant de céder la parole au conférencier, Me Joseph Kokou Koffigoh, ancien Premier ministre de la transition (1991-1994), qui a partagé l’expérience du Togo en matière de transition et proposé des pistes de solutions pour prévenir les coups d’État et favoriser une transition démocratique réussie sur le continent.

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« Les anciennes transitions visaient à établir un ordre constitutionnel pluraliste. Les nouvelles doivent avoir pour objectif de restaurer un ordre constitutionnel acceptable pour tous. Il faut tirer des préceptes des expériences passées. La transition doit s’appréhender ou s’apprécier comme une régence. Sa première caractéristique est d’être éphémère. La transition doit être courte, sinon elle s’apparente à une confiscation du pouvoir. Sa durée sera fonction de la situation de chaque État, avec un minimum et un maximum de 3 ans. La transition doit viser à restaurer l’ordre constitutionnel par des élections libres et transparentes. Elle doit éviter tout ce qui est générateur de conflit, veiller et assurer les grands équilibres macroéconomiques et sociaux pour ne pas enfoncer les populations dans l’extrême pauvreté. Enfin, la transition doit garantir les droits de l’homme, allant même jusqu’à la protection de ceux qui ont perdu le pouvoir, à moins qu’ils n’aient gravement violé les droits de l’homme », a expliqué Me Joseph Koffigoh.
Au cours de son exposé, Me Koffigoh a évoqué les causes apparentes des coups d’État en Afrique, notamment la mauvaise gouvernance et les manipulations électorales. Il a appelé les dirigeants à prendre en compte les aspirations de leurs peuples pour garantir une paix durable sur le continent.

« Je forme le vœu que les problèmes liés aux coups d’État trouvent leur solution à travers des transitions politiques pacifiques et apaisées, et que les lois fondamentales et les institutions solides contribuent à renforcer les droits, plutôt que le contraire. Je forme surtout le vœu qu’il n’y ait pas de conflit armé entre la CEDEAO et certains de ses États membres, même s’ils ont momentanément enfreint les règles de l’organisation commune », a exhorté l’ancien Premier ministre togolais.

Le Togo s’engage à collaborer avec d’autres États africains et institutions au cours des 12 prochains mois pour renforcer la capacité de l’Afrique.

« Aux niveaux régional et continental, l’engagement du Togo en faveur de la paix et de la sécurité collective sera renforcé. La première édition du Forum sur la Paix et la Sécurité de Lomé, prévue pour le mois prochain, donnera le ton, et les efforts de médiation et de facilitation aux niveaux régional et continental seront renforcés. Nous ne pouvons pas abandonner les pays en crise ou déchirés par la guerre », a déclaré le ministre Dussey.

Raphaël A.

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