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Le Togo en action pour la protection de sa biodiversité : Le cas de la forêt de la Fosse aux Lions

©AfreePress-(Lomé, le 27 septembre 2023)- Au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Togo fait de grands pas dans la protection de sa biodiversité. La préservation de la richesse biologique du pays, y compris les espèces menacées, est devenue une priorité pour le gouvernement togolais, qui met en œuvre diverses initiatives pour préserver sa biodiversité, en mettant un accent particulier sur la Forêt Classée de la Fosse aux Lions.

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Stratégie et plan d’action nationaux pour la biodiversité

En 2014, le Togo a adopté une stratégie et un plan d’action nationaux pour la biodiversité. Ce document a servi de référence pour la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique.

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L’initiative a permis de ralentir le rythme de la perte de biodiversité grâce à des mesures politiques, institutionnelles, juridiques et opérationnelles.

Gestion durable de la forêt classée de la fosse aux Lions

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L’une des initiatives les plus récentes et les plus prometteuses du Togo est le “Projet d’appui à la gestion durable de la forêt classée de la Fosse aux Lions”. Située dans la région des Savanes (Nord-Togo), cette forêt classée couvre une superficie de 1650 hectares et abrite un écosystème précieux. Malheureusement, elle est confrontée à des menaces croissantes dues à l’expansion des activités humaines, en particulier l’agriculture.

Ce projet, lancé lors d’un atelier à Dapaong en septembre 2023 par le ministre en charge de l’environnement et des ressources forestières à travers l’Office de Développement et d’Exploitation des forêts (ODEF), vise à préserver la biodiversité tout en améliorant les conditions de vie des populations locales. D’un coût global de 626 760 dollars US, ce projet prévu sur trois ans est financé conjointement par le gouvernement togolais et l’Organisation Internationale de Bois Tropicaux (OIBT).

Les activités du projet comprennent le renforcement des capacités de 300 agriculteurs en matière de pratiques agricoles durables, la formation et l’équipement de 60 femmes pour la production de beurre de karité et de moutarde, le reboisement de 100 hectares de plantations de bois énergie, et l’installation de 40 ruches dans huit villages riverains de la forêt classée.

Ces mesures visent à promouvoir une gestion durable de cette précieuse ressource naturelle.

Engagement régional pour la biodiversité

Le Togo ne se contente pas de protéger sa biodiversité uniquement à l’échelle nationale. Le pays participe activement aux efforts régionaux pour la conservation de la biodiversité. En juillet 2023, il a accueilli une rencontre de réflexion sur les stratégies de mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité (CMB) de Kunming-Montréal en Afrique.

Cet événement a rassemblé des acteurs de pays africains en développement, de petits pays insulaires et de pays à revenu intermédiaire. Ensemble, ils ont travaillé à harmoniser leurs stratégies et plans d’action nationaux en matière de biodiversité pour soutenir le CMB. Cette initiative permettra à ces pays de plaider collectivement pour un décaissement rapide des fonds promis par les Nations unies en faveur de la conservation et de la restauration des écosystèmes.

Renforcement du cadre réglementaire pour les aires protégées

En mai 2023, le gouvernement togolais a franchi une étape cruciale en adoptant l’avant-projet de loi relatif à la création et à la gestion des aires protégées. Cette nouvelle législation vise à établir des règles et des principes pour la création et la gestion des aires protégées au Togo.

Pour l’exécutif, cette loi répond à l’évolution rapide du contexte international en matière de conservation de la biodiversité.

Ce cadre juridique spécifique dédié aux aires protégées contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable, notamment le projet 35 de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, qui prévoit d’étendre à 25 % la couverture forestière du pays à l’horizon 2025, souligne le gouvernement.

Il faut noter que les aires protégées jouent un rôle vital dans la préservation de la nature et de la biodiversité, et elles contribuent à maintenir l’équilibre des écosystèmes dont dépendent les sociétés humaines.

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