©AfreePress-(Lomé, le 05 octobre 2023)- La Banque mondiale vient de rendre public, les résultats de son évaluation sur les politiques et les institutions nationales (CPIA) pour 39 pays éligibles à l’assistance de l’Association Internationale de Développement (IDA) en Afrique subsaharienne.
Les résultats de cette étude menée en 2022, placent le Togo en tête du classement africain en termes de progression de son score CPIA.
Dans ce rapport publié en septembre 2023, le score du Togo s’est établi à 3,7 points. Grâce à ce score, le pays de Faure Gnassingbé se positionne dans le Top 5, partageant la cinquième place avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire, tous trois ayant obtenu un score de 3,7 parmi les 39 États évalués au niveau régional et éligibles aux ressources de l’IDA. Le score le plus élevé revient au Rwanda.
En Afrique de l’Ouest et Centrale, le Togo occupe la troisième place.
“Les avancées enregistrées par le Togo dans le classement CPIA depuis 2017 reflètent les bénéfices tangibles des réformes institutionnelles et économiques impulsées sous le leadership du Chef de l’Etat, Son Excellence Faure GNASSINGBE. Non seulement cette hausse est notable en comparaison avec la tendance générale en Afrique, mais elle nous encourage également à poursuivre nos efforts,” a souligné dans un communiqué, Mme Sandra Ablamba Johnson, ministre Secrétaire générale de la Présidence de la République, également Gouverneur du Togo auprès de la Banque Mondiale.
En effet, le Togo a enregistré l’une des plus fortes augmentations sur le continent africain depuis 2016, passant de 3,0 en 2016 à 3,7 en 2022, après une stagnation depuis 2012.
En 2022, le pays a enregistré la plus importante amélioration, avec un score moyen largement supérieur à la moyenne des pays de l’IDA (3,1). Cette tendance à la hausse du score est particulièrement remarquable depuis 2019, plaçant le Togo en première position avec une amélioration moyenne de son score de 0,33, en contraste avec la baisse moyenne des scores dans les régions de l’Afrique de l’Ouest, du Sud et de l’Est sur la même période. De plus, depuis 2012, les scores de 12 sous-indicateurs sur les 16 évalués ont été améliorés, tandis que les 4 autres sont restés constants sans se détériorer.
Les progrès réalisés sont principalement observés au niveau de trois des quatre clusters évalués, à savoir la Gestion économique (3,8), les Politiques structurelles (3,8) et la Politique d’équité et d’inclusion sociale (3,8), depuis le lancement du processus de réforme.
En matière de Gestion économique, le Togo a renforcé son cadre de politique budgétaire en obtenant un score de 4, contre 3,5 l’année précédente. Cette amélioration est soutenue par l’adoption du budget-programme, la résilience du pays face à différentes crises et la poursuite de l’assainissement des finances publiques.
Pour ce qui concerne la Politique d’équité et d’inclusion sociale, le Togo a particulièrement excédé en matière de Politiques et institutions axées sur la durabilité environnementale, avec un score de 4,5 contre 4 l’année précédente.
Cette performance s’explique selon le gouvernement, par l’adoption de textes relatifs à la création du fonds vert pour le climat, l’adoption de la Loi sur l’aménagement et la mise en valeur du littoral, la mise en œuvre de projets de sauvegarde environnementale (WACA et REDD+), etc.
En outre, les réformes réalisées en matière de politiques commerciales, d’amélioration du secteur financier et d’amélioration du cadre de l’environnement réglementaire des entreprises, ont permis l’accroissement du score des Politiques structurelles, de 3,3 en 2021 à 3,8 en 2022.
Il s’agit notamment des réformes significatives dans les services commerciaux et logistiques, y compris l’adoption d’une loi d’orientation du secteur des transports et la poursuite de la numérisation des procédures douanières, de l’introduction de la loi sur l’affacturage, d’une nouvelle stratégie d’inclusion financière, de l’utilisation efficace des bureaux de crédit et de la privatisation de l’International Business Bank Togo.
Pour rappel, cette évaluation est un outil de diagnostic annuel qui permet à la Banque mondiale d’apprécier sur une échelle de 1 à 6, la qualité des politiques et l’aptitude des institutions à favoriser une croissance durable et réduire la pauvreté.
Raphaël A.