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Maroc : Des étudiants togolais dans de sales draps

©AfreePress-(Lomé, le 13 oct. 2023)- Que se passe-t-il avec les étudiants boursiers togolais résidant au Maroc ? Cette question mérite son pesant d’or. Selon les informations parvenues à notre rédaction, plusieurs centaines d’entre eux sont actuellement bloqués au Maroc, incapables de quitter le pays ou de voyager depuis la fin de leurs études il y a plusieurs mois. Ils font face à des menaces de poursuites judiciaires de la part d’établissements d’enseignement supérieur marocains, et semblent également être abandonnés par leur propre pays. Il semble que le Togo envisage également de les poursuivre pour fraude. Leur situation actuelle est très préoccupante, générant un stress considérable.

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Les études au Maroc sont très prisées par les étudiants togolais, en particulier après avoir terminé leur cursus secondaire. De nombreuses familles font des sacrifices pour offrir à leurs enfants la possibilité de poursuivre des études supérieures à l’étranger, dans l’espoir qu’ils reviendront au pays avec des diplômes en poche et de trouver de meilleures opportunités d’emploi. Le diplôme étranger est souvent perçu comme un atout dans notre pays.

Le Maroc est devenu une destination de choix pour de nombreux étudiants togolais et africains. Cependant, la question se pose de savoir s’ils pourront quitter le pays facilement, étant donné qu’ils sont empêchés de le faire malgré la fin de leurs études.

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Le gouvernement togolais accorde des bourses d’études à de nombreux jeunes pour les aider à poursuivre leurs études à l’étranger, y compris au Maroc. Cependant, une fois sur place, les étudiants doivent trouver un logement, ce qui n’est pas toujours facile, d’autant plus que les frais de logement ne sont plus couverts par l’État ces dernières années, selon nos informations.

Pour résoudre ce problème, certaines écoles marocaines, telles que l’Institut Supérieur d’Ingénierie et des Affaires (ISGA), l’École des Hautes études des Sciences et Techniques de l’ingénierie et du Management (HESTIM), l’Ecole Supérieure des Sciences et Technologie de l’Ingénierie (ESSTI) et Ibn Ghazi, ont accepté d’intégrer les frais de logement dans les frais de scolarité des étudiants togolais. Ces écoles ont pris l’habitude de payer les frais de logement pour les étudiants togolais et de récupérer ces fonds une fois que les frais de scolarité sont payés. Mais, le Togo n’était pas au courant de cet arrangement.

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En 2021, la Direction des Bourses et Stages (DBS) a découvert cette pratique lors du paiement des factures des écoles marocaines. La DBS a immédiatement ordonné la suspension de cette pratique. Cependant, il restait des impayés dans certaines écoles, comme l’Hestim, qui avait déjà avancé de l’argent pour couvrir les frais de logement d’environ cent étudiants togolais pour l’année 2021-2022, soit plus de vingt-sept (27) millions de francs CFA.

L’Hestim a demandé à la DBS de rembourser cette somme. La DBS a envoyé une lettre officielle de paiement à l’ambassade du Togo au Maroc pour que l’argent soit transféré sur le compte bancaire de l’école. Cependant, malgré l’acceptation initiale, le chargé d’affaires du Togo au Maroc.

Depuis lors, le dossier est dans l’impasse, tant au Togo qu’au Maroc. Les étudiants menacés sont empêchés de quitter le Maroc, et certains ont perdu leurs bourses d’études dans d’autres pays en raison de cette situation. D’autres continuent d’accumuler des frais de logement et d’entretien malgré leur situation précaire. Ces étudiants lancent un appel à l’aide aux autorités togolaises.

Il est essentiel de résoudre ce problème de manière équitable et de protéger l’avenir de ces jeunes. Cela ne signifie pas que nous cautionnons la fraude, mais plutôt que nous sommes pour la recherche de solution qui garantisse que ces étudiants ne soient pas punis pour des pratiques qui étaient en place depuis des années. La réputation de notre pays à l’étranger est aussi en jeu, et il est impératif de trouver une issue à cette situation.

Olivier A.

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