©AfreePress-(Lomé, le 23 octobre 2023)- De nouvelles informations éclairent davantage la tragique histoire de la fillette décédée suite à une morsure de serpent à Sotouboua (287 Km au nord de Lomé).
L’Observatoire pour la Promotion de la Santé en Afrique (OPS-Afrique) a publié un communiqué le 21 octobre 2023, dévoilant les détails de cet événement.
Selon cette organisation de la société civile, la victime, BIDAMAN Magnime Lesli, élève en classe de CM2, a été mordue par un serpent dans son école, l’EPP Abidjandè.
« Bien que ses camarades aient tué le serpent, ils sont rentrés chez eux sans informer leurs enseignants. Les parents ont ensuite alerté l’école et reçu la visite de l’enseignant de leur enfant. Malheureusement, la famille a choisi de faire confiance à un tradipraticien. Malgré ses assurances, la santé de la petite s’est rapidement détériorée. Face à la gravité de la situation, le père de l’enfant s’est assuré de la disponibilité du sérum antivenimeux au Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Sotouboua. Cependant, l’accueil au CHP Sotouboua a été choquant. L’assistant médical, M. BAMELA Thétera, a refusé d’admettre la patiente, obligeant la famille à se rendre au CHR Sokodé, entraînant une perte de temps précieux», a déploré l’Observatoire.
Vers 23 heures, poursuit le récit des faits, les parents se sont rendus au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Sokodé, mais ni cet hôpital ni les pharmacies locales ne disposaient du sérum antivenimeux. Ironiquement, c’est au CHP Sotouboua, où la victime avait été refusée, que le sérum a finalement été acheté. Malheureusement, la fillette a rendu l’âme avant de recevoir le sérum.
L’OPS-Afrique a exprimé sa profonde tristesse face à cet événement tragique et appelé à des actions immédiates.
Pour ce faire, il est demandé au Procureur de la localité d’ouvrir une enquête pour élucider les circonstances de la mort de BIDAMAN et identifier les responsabilités.
De plus, le Ministre des Enseignements Primaire Secondaire et Technique, Prof Dodzi Kokoroko est également exhorté à interroger les responsables de l’école où l’élève a été mordue.
« Les autorités locales compétentes doivent enquêter sur le tradipraticien qui a traité la fillette pour s’assurer de la légalité de son métier. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et les Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) doivent s’engager dans ce dossier pour défendre les droits des patients. Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique est invité à garantir un approvisionnement suffisant en sérum antivenimeux dans les hôpitaux », a exhorte OPS-Afrique.
Anika A.